Les principaux problèmes des Roumains
Linflation, la baisse du niveau de vie, la corruption et lescroquerie – voici les principaux problèmes identifiés par les Roumains, selon un sondage réalisé par le Centre de sociologie urbaine et régionale
Sorin Iordan, 25.09.2023, 13:17
La majorité des
Roumains estiment que la Roumanie va dans une mauvaise direction. Ce sont les
résultats d’une enquête réalisée par le Centre de sociologie urbaine et
régionale – CURS, publiée dimanche dernier. Selon l’étude, 69 % d’entre eux partagent
cette opinion, tandis que 22 % sont d’avis que la direction de la Roumanie est
toujours bonne, et 9 % d’entre eux ne savent pas répondre ou n’ont pas répondu.
Par ailleurs, 41 % des personnes interrogées estiment que d’ici une année, leur
situation sera pire, 38 % d’entre elles pensent que leur situation personnelle
sera la même, et 18 % des personnes interviewées pensent que leur situation
sera meilleure.
Selon l’enquête,
les principaux problèmes auxquels sont confrontés les Roumains sont l’inflation
– mentionnée par 19% de ceux qui ont répondu, les revenus faibles et,
implicitement, le bas niveau de vie -17%, la corruption et l’escroquerie -16%.
Les problèmes transfrontaliers, tels la migration et la guerre en Ukraine, ne
concernent que 3 % des personnes interrogées, à égalité avec ceux qui
identifient la classe politique et l’infrastructure de la Roumanie comme des
problèmes majeurs.
Concernant la
confiance dans les institutions nationales, ce sont les pompiers qui se
retrouvent en première position du classement, puisque 73 % de ceux qui ont
répondu ont choisi cette option. L’armée se retrouve en deuxième position, avec
68 % des réponses, suivie par l’Eglise avec 63 %.
L’OTAN bénéficie
de la confiance de 42 % des Roumains, tandis que 52 % font peu ou très peu de confiance
dans l’OTAN. Par ailleurs, seuls 35 % des participants au sondage font beaucoup
de confiance de confiance dans l’Union européenne, le taux de ceux qui font peu
ou très peu de confiance dans l’UE étant de 59 %. La classe politique et les
dirigeants de l’Etat se retrouvent en bas du classement de la confiance
accordée par les Roumains. 13 % d’entre eux font confiance à la Présidence et au
Parlement de Bucarest, tandis que les partis politiquent bénéficient d’un taux
de confiance de seulement 10 %. Les obstacles que la Roumanie rencontre pour que
le pays adhère à l’espace Schengen ont contribué à la baissé du taux d’optimisme
de ses citoyens. Par conséquent, 60 % des personnes interrogées estiment que le
pays ne sera pas admis dans l’espace européen de libre circulation cette année,
tandis que seulement 27 % des personnes interrogées pensent que la Roumanie
sera admise dans l’espace Schengen en 2023. Selon 41 % des Roumains, l’Autriche
est responsable du fait que la Roumanie n’a pas encore adhéré l’espace
Schengen, tandis que selon 21 % d’entre eux affirment que le gouvernement
roumain en est responsable, et selon 12 % d’entre eux, c’est le Conseil de l’Union
européenne qui en est coupable.
L’enquête révèle
également que, si des élections parlementaires avaient lieu dimanche prochain,
la moitié des Roumains voteraient pour les deux partis qui composent
actuellement la coalition gouvernementale, soit le Parti social-démocrate et le
Parti national-libéral. 31 % des personnes interrogées feraient confiance au
PSD, 19 % au PNL, tandis que les partis d’opposition – soit l’Alliance pour l’Union
des Roumains et l’Union Sauvez la Roumanie – recevraient 18 % et respectivement
11 % des voix. Quant à l’Union démocrate magyare de Roumanie, ce parti
obtiendrait 5 % des voix. L’étude CURS a été réalisée selon la méthode « en
face à face », du 12 au 22 septembre, ayant un échantillon représentatif
au niveau national de 1 008 répondants et présente une marge d’erreur maximale
de plus ou moins 3,1 %.