Coopération élargie entre la Roumanie et le Japon
Leyla Cheamil, 09.03.2023, 09:32
La signature, cette semaine, à Tokyo, par le président
roumain Klaus Iohannis et le premier ministre japonais Fumio Kishida, de la
déclaration commune portant création du Partenariat stratégique entre la
Roumanie et le Japon, se traduira entre autres par l’approfondissement des
relations économiques bilatérales et une meilleure coopération dans des
domaines tels l’énergie, la recherche et les investissements.
La décision de conclure ce partenariat a été prise il y a
5 ans, lors du dialogue, à Bucarest, entre le président Iohannis et l’ancien
premier ministre japonais Shinzo Abe. C’est le 2e partenariat stratégique de la
Roumanie conclu avec un pays asiatique, après celui avec la Corée du Sud.
Selon l’administration présidentielle de Bucarest, les
objectifs de la Roumanie concernant ces relations bilatérales se fondent sur le
statut du Japon dans le monde en tant qu’économie majeure et innovatrice et un
des principaux investisseurs au niveau mondial. A l’heure où l’on parle, 397
sociétés commerciales à capital japonais sont présentes en Roumanie, soit un
total de plus de 40 000 emplois. Du coup, le potentiel de croissance est très
important, y compris dans les domaines avec le plus haut niveau d’innovation.
Parmi eux : le développement en Roumanie de la technologie du type SMR
(Shingled Magnetic Recording ou enregistrement magnétique en bardeaux) soit la
création de réacteurs modulaires de petites dimensions, aux côtés des
Etats-Unis, ou encore la production et la distribution d’hydrogène vert, la
production d’optique pour les lasers de forte puissance, ou encore la
construction d’infrastructure de dernière génération et de la ligne M6 du métro
de la capitale roumaine, Bucarest.
« Le Japon est le plus grand investisseur d’Asie en
Roumanie. On souhaite, donc, pour l’avenir, avoir une croissance substantielle
des investissements japonais dans notre pays. A apprécions l’approche
constructive des compagnies japonaises actives sur le marché roumain, fondée
sur les principes de la durabilité », a déclaré le chef de l’Etat roumain,
Klaus Iohannis, juste après la signature du Partenariat.
A son avis, un exemple concret en ce sens, est la
contribution des compagnies japonaises aux projets d’infrastructure complexe,
comme par exemple la construction du pont suspendu sur le Danube, à Braila
(sud-est). C’est le plus grand pont suspendu de Roumanie et le 3e en
de par sa longueur en UE. « Nous encourageons le Japon à continuer à
s’impliquer dans des projets de connectivité, important non seulement pour la
Roumanie, mais aussi pour les pays voisins », a ajouté le président roumain.
A son tour, le premier ministre
japonais, Fumio Kishida, a affirmé que son pays était impatient de
travailler avec la Roumanie, en tant que partenaires stratégiques, afin de
développer la coopération dans des domaines divers, tels la sécurité,
l’économie, les sciences, la technologie et la culture.
Enfin, lors de sa visite au
Japon, le président roumain Klaus Iohannis s’est aussi rendu à Kyoto pour
rencontrer les autorités locales. « J’espère que Kyoto puisse se jumeler
avec une ville de Roumanie, pour offrir la chance de mettre en pratique le potentiel
humain et économique encore méconnu entre nos deux communautés », a déclaré à
cette occasion le chef de l’Etat roumain.
Bref, un nouvel avenir très
prometteur s’ouvre pour les relations bilatérales roumano-japonaises par la
signature de ce Partenariat Stratégique. (Trad. Valentina Beleavski)