Visite du secrétaire général de l’OTAN à Bucarest.
La capitale roumaine accueille ces mardi et mercredi une
réunion majeure dans l’actuel contexte de sécurité engendré par la guerre menée
par la Russie en Ukraine. Les chefs des diplomaties de l’OTAN, des Etats
partenaires et des deux pays candidats à l’adhésion à l’Alliance se sont rendus
pour deux jours à Bucarest pour des débats consacrés principalement à
l’agression russe en Ukraine voisine de la Roumanie.
Leyla Cheamil, 29.11.2022, 13:01
La capitale roumaine accueille ces mardi et mercredi une
réunion majeure dans l’actuel contexte de sécurité engendré par la guerre menée
par la Russie en Ukraine. Les chefs des diplomaties de l’OTAN, des Etats
partenaires et des deux pays candidats à l’adhésion à l’Alliance se sont rendus
pour deux jours à Bucarest pour des débats consacrés principalement à
l’agression russe en Ukraine voisine de la Roumanie.
Lundi, le secrétaire général
de l’Alliance, Jens Stoltenberg, était déjà arrivé à Bucarest pour discuter
avec le président roumain, Klaus Iohannis, de la situation de sécurité sur le
flanc Est de l’OTAN. « Nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour
protéger et pour défendre tous les alliés. Ici, à Bucarest, les ministres des
AE de l’OTAN chercheront des solutions pour continuer à soutenir l’Ukraine et
pour faire face à l’agression de la Russie en Bosnie-Herzégovine, en République
de Moldova et en Géorgie », a déclaré à cette occasion Jens Stoltenberg. Il a
précisé que la Roumanie s’est avérée une hôte généreuse pour un nombre immense
de réfugiés, ayant aussi facilité l’exportation de millions de tonnes de
céréales depuis l’Ukraine, pour alléger la crise alimentaire mondiale, tout en
assurant un soutien militaire significatif à l’Ukraine. « Le président
russe, Vladimir Poutine, tente de se servir de l’hiver en tant qu’arme dans la
guerre contre l’Ukraine », a encore déclaré le secrétaire général de
l’OTAN. A son avis, on ne peut pas laisser l’homme fort du Kremlin gagner cette
guerre, car d’autres leaders pourraient voir qu’il est possible d’atteindre
leurs objectifs par la force.
A son tour, le président
roumain, Klaus Iohannis a déclaré que, dans le contexte de cette guerre, il est
plus nécessaire que jamais, que l’Alliance de l’Atlantique-Nord soit forte et
solidaire. Il s’attend donc, que la réunion de Bucarest confirme cet objectif.
Lundi encore, soit la veille
de la réunion des chefs des diplomaties des Etats membres de l’OTAN, Jens
Stoltenberg a aussi rencontré le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca.
L’occasion pour le responsable otanien de remercier la Roumanie pour sa
contribution aux politiques et aux missions de l’Alliance, mais aussi pour
avoir augmenté son budget de la Défense à compter de 2023, à 2,5 % du PIB. Il a
également précisé la force de réaction de l’OTAN était chiffrée à 300 000
soldats ayant un haut niveau de formation, qui peuvent être déployés à tout
moment. Plus encore, le nombre de Groupements tactiques au niveau de bataillon
a doublé, avec la possibilité de les transformer en brigade, tout comme le
nombre d’équipements présents dans la région.
Enfin, le chef de la
diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, s’est lui aussi entretenu lundi avec le
secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Ce dernier a remercié le
ministre roumain pour les préparatifs en vue de la réunion ministérielle de
Bucarest et a souligné l’importance pour l’Alliance et pour les Alliés de continuer
à soutenir Kiev à consolider sa résilience face aux menaces sans précédent
auxquelles le pays est confronté actuellement. « Cela fait plusieurs années
déjà que nous avons renforcé notre présence en Roumanie, dans la région de la
mer Noire, notamment après l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, en
2014. Après l’invasion de la Russie en Ukraine, en février dernier, nous avons
déployé davantage de troupes, nous avons renforcé notre présence aérienne et
navale, c’est la preuve que l’OTAN est engagée à défendre chaque centimètre du
territoire allié », a conclu le haut responsable de l’Alliance.