Réactions à la mobilisation partielle en Russie
Sept mois après le début de l’agression militaire russe en Ukraine, le leader du Kremlin, Vladimir Poutine a annoncé mercredi une mobilisation partielle des réservistes. Le ministère russe de la défense a annoncé que celle-ci visait 300 000 réservistes ayant de l’expérience militaire. Vladimir Poutine a également averti que la Fédération de Russie était prête à utiliser « tous les moyens défensifs », y compris les forces nucléaires pour se défendre. Cette annonce intervient alors que la Russie est en train de perdre du terrain sur le champ de bataille. Parallèlement, la mobilisation partielle a été décrétée le lendemain de l’annonce faite par les autorités séparatistes de quatre régions ukrainiennes au sujet de l’organisation de référendums sur leur annexion à la Russie. Selon une ONG de défense des droits de l’Homme en Russie, les autorités ont arrêté des centaines de personnes qui ont protesté contre la mobilisation partielle. La plupart des arrestations ont eu lieu à Moscou et Saint Petersburg, mais des protestations ont été signalées dans une trentaine de villes.
Leyla Cheamil, 22.09.2022, 10:29
Sept mois après le début de l’agression militaire russe en Ukraine, le leader du Kremlin, Vladimir Poutine a annoncé mercredi une mobilisation partielle des réservistes. Le ministère russe de la défense a annoncé que celle-ci visait 300 000 réservistes ayant de l’expérience militaire. Vladimir Poutine a également averti que la Fédération de Russie était prête à utiliser « tous les moyens défensifs », y compris les forces nucléaires pour se défendre. Cette annonce intervient alors que la Russie est en train de perdre du terrain sur le champ de bataille. Parallèlement, la mobilisation partielle a été décrétée le lendemain de l’annonce faite par les autorités séparatistes de quatre régions ukrainiennes au sujet de l’organisation de référendums sur leur annexion à la Russie. Selon une ONG de défense des droits de l’Homme en Russie, les autorités ont arrêté des centaines de personnes qui ont protesté contre la mobilisation partielle. La plupart des arrestations ont eu lieu à Moscou et Saint Petersburg, mais des protestations ont été signalées dans une trentaine de villes.
La communauté internationale a également réagi. Réunis d’urgence à New York dans le cadre d’une réunion convoquée mercredi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les ministres des AE de l’UE ont adopté une déclaration qui condamne fermement la Russie pour la récente escalade du conflit, par la mobilisation des réservistes ordonnée par le président Poutine. Le chef de la diplomatie communautaire, Josep Borrell a déclaré que les Etats membres examinaient de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie qui allaient se concrétiser prochainement. Les sanctions devraient toucher de nouveaux secteurs de l’économie russe, y compris la technologie et inclura aussi d’autres personnes, selon Josep Borrell, qui souligne aussi que ce nouveau paquet n’est toujours pas achevé.
Les responsables américains ont également condamné l’ordre de mobilisation partielle. Le leader de la Maison Blanche, Joe Biden a affirmé que l’agression en Ukraine était la guerre d’une seule personne que 141 se sont unies à condamner sans équivoque et a critiqué Vladimir Poutine pour ses menaces nucléaires. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a dénoncé « la rhétorique nucléaire dangereuse » du président russe et a ajouté que la première mobilisation en Russie après la Seconde guerre mondiale n’était pas une surprise et celle-ci devrait escalader le conflit en Ukraine. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis a condamné l’escalade de cette guerre. « La Roumanie réitère l’appel fait à la Russie de cesser immédiatement l’agression contre l’Ukraine et de retirer complétement toutes ses forces armées » a déclaré Klaus Iohannis.
Par ailleurs, les Etats membres de l’UE voisines de la Russie – Lettonie, Lituanie et Estonie – n’offriront pas de refuge aux citoyens russes qui souhaitent quitter le pays suite à l’annonce sur la mobilisation des troupes, ont déclaré des responsables des trois Etats. La Chine a également réagi et demandé mercredi un « armistice par le dialogue » en Ukraine. Déjà les voix internationales qui demandent plus ou moins directement à la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine sont dominantes et Vladimir Poutine dispose de moins en moins d’options.