Les Roumains changent leur comportement financier
Comme partout dans le monde, en Roumanie les prix ne cessent de croître. Le taux d’inflation annuel a atteint 15 % en août – selon les informations publiées par l’Institut national des statistiques. Le mois dernier, les prix des produits alimentaires ont enregistré la plus forte hausse, de plus de 1,8 %. Les services sont devenus plus chers, en moyenne de 0,4 %. Des hausses de prix importantes par rapport à juillet ont été enregistrées pour le transport aérien, près de 24 %, le sucre, environ 10 %, le beurre, plus de 6,8 % et le lait, plus de 5 %.
Bogdan Matei, 20.09.2022, 13:03
Comme partout dans le monde, en Roumanie les prix ne cessent de croître. Le taux d’inflation annuel a atteint 15 % en août – selon les informations publiées par l’Institut national des statistiques. Le mois dernier, les prix des produits alimentaires ont enregistré la plus forte hausse, de plus de 1,8 %. Les services sont devenus plus chers, en moyenne de 0,4 %. Des hausses de prix importantes par rapport à juillet ont été enregistrées pour le transport aérien, près de 24 %, le sucre, environ 10 %, le beurre, plus de 6,8 % et le lait, plus de 5 %.
De très légères baisses ont connu les tarifs des transports routiers et les tarifs téléphoniques. Par rapport au mois d’août de l’année dernière, les plus fortes hausses de prix ont été enregistrées pour le gaz naturel, de 70 %, les pommes de terre, de plus de 54 % et l’huile comestible, d’environ 50 %. Le transport aérien, les carburants, les produits de panification et le sucre ont enregistré aussi des croissances de prix de plus de 30%.
Tout cela affecte dramatiquement le pouvoir d’achat des Roumains, qui ont des salaires et des pensions parmi les plus bas de l’Union européenne. De plus, ils sont paniqués par l’approche de l’hiver, lorsque les factures pour le chauffage, l’électricité et le gaz seront plus élevées. C’est pourquoi près de la moitié d’entre eux ont limité leurs dépenses et ils sont plus nombreux que l’année dernière à mettre de l’argent de côté. Pratiquement, les gens ont adapté leurs comportements financiers au contexte de la croissance accélérée de l’inflation, des prix en général et, en particulier, des tarifs des services publics ces derniers mois – révèle l’étude « Money Matters » – L’argent compte -, réalisée cet été par le groupe financier autrichien Erste, dans les pays d’Europe centrale et orientale.
Selon la recherche, plus de trois quarts des Roumains interrogés économisent de l’argent pour d’éventuelles urgences et dépenses imprévues, tandis que 74 % épargnent pour avoir une réserve d’argent pour eux-mêmes ou leur famille. Le pourcentage de ces deux catégories a augmenté de huit points de pourcentage par rapport à l’année dernière.
De plus, un Roumain sur quatre met de l’argent de côté pour investir dans l’éducation et la formation professionnelle, contre seulement 16 % l’année dernière. Les données de l’étude ont également mis en évidence le fait que 64 % des Roumains déclarent qu’ils ont été affectés par l’inflation et 38 % estiment que leur situation financière s’est détériorée au cours de cette dernière année. Leur nombre a en fait doublé par rapport à 2019. Les Roumains épargnent en moyenne 351 lei (l’équivalent d’environ 70 euros) par mois, soit 42 lei de plus qu’en 2021, et seulement un tiers a mis de l’argent de côté pour la retraite, révèle également l’analyse.
Avant de terminer, précisons aussi que 61 % des participants à l’enquête pensent que l’éducation financière est la responsabilité de l’école et des autres institutions de l’éducation nationale, 56 % estiment que c’est la responsabilité des parents et de la famille, et 45 % disent que c’est la responsabilité des banques et autres institutions financières. (Trad. Andra Juganaru)