Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques
Lundi, le prix du gaz en Europe a augmenté de 30%, après que la Russie ait arrêté à terme indéfini les livraisons via le gazoduc Nord Stream. A Amsterdam, où le prix de référence du gaz sur le continent est fixé, les chiffres ont dépassé les 270 euros par mégawatt/heure. Un niveau encore plus élevé avait été atteint au printemps dernier, juste après l’invasion russe en Ukraine, lorsque le prix du gaz s’était monté à 335 euros par mégawatt, rappellent les agences de presse. Par conséquent, l’UE est en train d’examiner plusieurs options pour imposer une limite aux tarifs énergétiques. L’Allemagne a déjà annoncé un paquet de 65 milliards d’euros à utiliser en ce sens, et les gouvernements des grands pays européens s’apprêtent à allouer de grosses sommes d’argent pour soutenir les ménages face à la flambée des prix. A Bucarest, aussi, le gouvernement de la coalition à la gouvernance a décidé de prolonger le schéma de plafonnement et de compensation des factures de gaz et d’électricité après le 31 mars prochain, jusqu’au mois d’août 2023.
Ştefan Stoica, 06.09.2022, 11:19
Lundi, le prix du gaz en Europe a augmenté de 30%, après que la Russie ait arrêté à terme indéfini les livraisons via le gazoduc Nord Stream. A Amsterdam, où le prix de référence du gaz sur le continent est fixé, les chiffres ont dépassé les 270 euros par mégawatt/heure. Un niveau encore plus élevé avait été atteint au printemps dernier, juste après l’invasion russe en Ukraine, lorsque le prix du gaz s’était monté à 335 euros par mégawatt, rappellent les agences de presse. Par conséquent, l’UE est en train d’examiner plusieurs options pour imposer une limite aux tarifs énergétiques. L’Allemagne a déjà annoncé un paquet de 65 milliards d’euros à utiliser en ce sens, et les gouvernements des grands pays européens s’apprêtent à allouer de grosses sommes d’argent pour soutenir les ménages face à la flambée des prix. A Bucarest, aussi, le gouvernement de la coalition à la gouvernance a décidé de prolonger le schéma de plafonnement et de compensation des factures de gaz et d’électricité après le 31 mars prochain, jusqu’au mois d’août 2023.
Toutefois, il a été aussi décidé de partager la charge financière de ces compensations avec les compagnies du domaine énergétique, qui, désormais, verront leurs revenus surtaxés. Plus encore, les intermédiaires qui gonfleront les prix de vente et de revente de l’énergie, se verront infliger une amende de 5 % de leur chiffre d’affaires, le gouvernement considérant qu’ils tentent de profiter de la crise énergétique. Pour sa part, le président de l’Association de l’Energie Intelligente, Dumitru Chisăliţă, estime que le délai de la mise en place du décret gouvernement contenant ces mesures est trop court et pourrait conduire à de graves perturbations dans l’activité des consommateurs non-domestiques. Dumitru Chisăliţă : « La plupart des consommateurs industriels, et même les foyers, ont déjà fait un planning et octroyé des budgets, des contrats ont été signés. Changer les règles durant le jeu, juste avant l’hiver et bouleverser tout cela, mettra beaucoup de pression sur de nombreux consommateurs et les forcera à réduire, voire à arrêter, leur activité. »
L’ex ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, soutient en échange que les nouvelles mesures sont susceptibles de réduire la spéculation. Răzvan Nicolescu: « La possibilité de sanctionner de 5% du chiffre d’affaires des intermédiaires spéculateurs est une bonne chose. Le fait que depuis plusieurs mois on tente de trouver une solution à la question de la consommation technologique, de la distribution et du transport est un autre aspect positif. L’introduction du principe conformément auquel tous ceux qui font des profits injustifiés durant cette période soient taxés est également une bonne chose. » a précisé l’ex ministre de l’énergie.
L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition a critiqué le décret visant l’énergie, affirmant qu’il détruirait le secteur énergétique et l’économie. C’est la troisième tentative de l’USR de destituer le ministre de l’énergie, Virgil Popescu, via une motion simple, document que cette formation a déposée juste au début de la nouvelle session parlementaire.