Les parkings publics de Bucarest
Luiza Moldovan, 20.08.2022, 10:15
Cela fait déjà plusieurs semaines que la municipalité de la
Capitale roumaine, Bucarest, annonce l’application beaucoup plus stricte après
le 15 août du règlement gérant les places de parking à Bucarest. Même si
introduit en 2019, celui-ci n’était pas appliqué jusqu’ici. Il vise
concrètement les places de parking marquées avec des lignes bleues à travers la
ville. Celle-ci a été partagée en plusieurs sections ou « Zones ». La
zone Zéro constitue un périmètre au cœur de Bucarest, sur le territoire duquel
il faut payer quelque 2 euros par heure. Dans la zone 1, soit un périmètre plus
large, mais toujours dans le centre, le tarif est d’un euro par heure de
parking alors que dans la zone 2, qui s’étend entre la zone 1 et la limite
administrative de la ville, il faut débourser 50 centimes d’euros pour une
heure de parking. Le programme durant lequel il faut payer le parking commence
à 7 heures du matin et s’étend jusqu’à 23 h du soir. Les chauffeurs qui ne
paient pas le parking risquent des amendes de quelque 40 euros par jour, alors
que leurs voitures pourraient être immobilisées.
Il y a évidemment plusieurs moyens de payer le parking,
fait savoir la compagnie municipale Parking Bucarest. Celle-ci propose une
application téléchargeable gratuitement sur Appstore ou GooglePlay, qui permet
non seulement de payer d’avance le parking, mais aussi d’identifier au plus
vite les places de parking disponibles autour de la destination choisie dans le
GPS. Autres moyens de payer le parking : par SMS au numéro 7458 ainsi
qu’en liquide aux agents des parkings municipaux. Sachez qu’actuellement à
Bucarest il n’y a pas de parcomètres, donc si vous êtes de passage par la
Capitale roumaine et vous n’avez pas de téléphone portable, le plus sûr c’est
d’identifier un grand parking géré par la municipalité et de payer le tarif
directement chez l’agent.
La Compagnie municipale de Parking Bucarest propose aussi
des abonnements pour les habitants des trois zones. Les personnes physiques
auront le choix entre des abonnements d’une journée, d’une semaine, d’un mois,
d’un semestre et même d’une année. Dans la zone 0, l’abonnement coûte 15 euros
par jour, 60 euros par semaine et quelque 210 euros par mois. Dans la zone 1,
les abonnements coûtent entre 7,5 euros par jour et une centaine d’euros par
mois, alors que dans la zone 2 les abonnements vont de 3 euros par jour à 42
euros par mois. A noter aussi que dans le cas des entreprises, le prix d’un
abonnement est de 33% supérieur.
Le maire de la Capitale roumaine, Nicusor Dan, estime que
ces tarifs se traduiront par des recettes au budget de la Municipalité de
quelque deux millions d’euros durant la première année. Mais à son avis,
l’objectif est non pas de ramasser plus d’argent, mais de libérer les quartiers
du centre-ville du trafic routier, d’encourager les transports publics et
finalement de réduire la pollution. Aucune modification n’est prévue dans le
cas des places de parking résidentiels, marquées par des lignes blanches et
gérées par les mairies d’arrondissement conformément à un système complètement
différent. Enfin il y a toujours la possibilité de se garer gratuitement sur
certaines places au bord des trottoirs, non-marquées avec de la peinture bleue.
De toute façon les autorités promettent de veiller plus attentivement au
respect des nouvelles règles concernant le parking dans la Capitale roumaine.
Reste à voir quel sera l’impact de cette mesure, après la rentrée en septembre,
puisqu’en cette période de vacances estivales le nombre de voitures qui
circulent à Bucarest est beaucoup plus bas que normalement. (Trad. Alex Diaconescu)