La guerre en Ukraine fait bondir l’inflation
Dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine et suite à la majoration des prix des denrées alimentaires, des carburants, du gaz et de l’électricité, le taux d’inflation n’arrête pas de se majorer. Dans un rapport présenté jeudi, la Banque centrale de Roumanie a augmenté à 12,5% ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année et préconise une inflation de 6,7% à la fin de 2023. On a donc à faire à des valeurs qui dépassent de trois points de pourcentage les prévisions initiales. Selon le gouverneur de la BNR, l’inflation atteindra son pic en juin, mais elle continuera à rester à un très haut niveau jusqu’à la fin de l’année. Les prévisions inflationnistes à moyen terme diminueront progressivement. Car, les estimations actuelles interviennent dans le contexte de la pression sur les coûts de production exacerbés par la guerre en Ukraine. Or, selon la banque centrale, dans l’actuelle conjoncture, l’incertitude plane sur l’évolution future de la crise énergétique et sanitaire.
Leyla Cheamil, 13.05.2022, 00:49
Dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine et suite à la majoration des prix des denrées alimentaires, des carburants, du gaz et de l’électricité, le taux d’inflation n’arrête pas de se majorer. Dans un rapport présenté jeudi, la Banque centrale de Roumanie a augmenté à 12,5% ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année et préconise une inflation de 6,7% à la fin de 2023. On a donc à faire à des valeurs qui dépassent de trois points de pourcentage les prévisions initiales. Selon le gouverneur de la BNR, l’inflation atteindra son pic en juin, mais elle continuera à rester à un très haut niveau jusqu’à la fin de l’année. Les prévisions inflationnistes à moyen terme diminueront progressivement. Car, les estimations actuelles interviennent dans le contexte de la pression sur les coûts de production exacerbés par la guerre en Ukraine. Or, selon la banque centrale, dans l’actuelle conjoncture, l’incertitude plane sur l’évolution future de la crise énergétique et sanitaire.
Mercredi, l’Institut national de la Statistique annonçait qu’en avril, le taux d’inflation était monté à 13,7% ce qui veut dire que les prix ont augmenté en moyenne, d’un pourcentage par rapport au mois d’avril 2021. Sur l’ensemble des majorations, les plus significatives sont celles connues par les gaz naturels dont les tarifs se sont presque doublés. Loin de se tempérer, cette tendance à la hausse a commencé en fait, depuis l’été dernier, quand les prix ont explosé, rappelle le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu. N’empêche, l’économie roumaine n’est pas en récession et elle ne le serapas, rassure-t-il, tout en affirmant que cette année, on s’attend à une croissance économique de 2%.
Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, s’attend à ce que la situation demeure difficile, même au delà de la fin du conflit en Ukraine qu’il tient pour principal responsable de l’évolution négative de l’économie : Tous ces aspects et les crises qui en découleront- car les spécialistes avertissent que les problèmes énergétiques persisteront, des problèmes alimentaires aussi – donc, tous ces aspects valables partout dans le monde, non seulement en Roumanie, ont une seule et unique cause: l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine. Le gouvernement roumain cherche à réduire l’impact de ces crises et à soutenir les consommateurs vulnérables, dont les revenus sont faibles. Mais, comme je viens de le dire, les soucis ne sont pas propres à la Roumanie, mais au monde entier. Aux Etats-Unis aussi, l’inflation approche les 10%. En Europe aussi, les autres pays se confrontent à un taux élevé de l’inflation. Tous ces problèmes sont une conséquence de la guerre en Ukraine et malheureusement, même si le conflit prend fin demain, les crises perdureront. On connaitra des situations compliquées et mieux vaut en devenir conscient a affirmé Klaus Iohannis.
Et lui d’espérer que le gouvernement de Bucarest adopte les mesures qui s’imposent afin de contrôler le mieux possible, la situation problématique qui se préfigure.