La Russie est de nouveau sanctionnée pour crimes de guerre
Les images terrifiantes des cadavres des civils dans les rues de Bouctha et
d’autres villes ukrainiennes ont causé une nouvelle vague d’accusations à
l’adresse de la Russie. Lors d’une intervention au Conseil de sécurité des
Nations Unies, le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, a affirmé que Moscou
devait être tenue pour coupable pour les crimes de guerre commis par ses forces
en Ukraine. A son avis, la Russie doit être expulsée du Conseil de Sécurité de
l’ONU, ou bien il faudrait dissoudre celui-ci, vu qu’il ne remplit sa mission
de garantir la sécurité. Et pour cause : en tant que membre permanent, la
Russie peut bloquer par véto toute décision du Conseil, y compris celles qui la
visent directement. En réplique, le Kremlin a qualifié les accusations de
crimes contre les civils de Boutcha de « coup monté monstrueux ».
Leyla Cheamil, 06.04.2022, 11:18
Les images terrifiantes des cadavres des civils dans les rues de Bouctha et
d’autres villes ukrainiennes ont causé une nouvelle vague d’accusations à
l’adresse de la Russie. Lors d’une intervention au Conseil de sécurité des
Nations Unies, le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, a affirmé que Moscou
devait être tenue pour coupable pour les crimes de guerre commis par ses forces
en Ukraine. A son avis, la Russie doit être expulsée du Conseil de Sécurité de
l’ONU, ou bien il faudrait dissoudre celui-ci, vu qu’il ne remplit sa mission
de garantir la sécurité. Et pour cause : en tant que membre permanent, la
Russie peut bloquer par véto toute décision du Conseil, y compris celles qui la
visent directement. En réplique, le Kremlin a qualifié les accusations de
crimes contre les civils de Boutcha de « coup monté monstrueux ».
Après une discussion avec le président ukrainien, la cheffe de la
Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’il fallait punir « les auteurs de
ces crimes odieux ». « L’UE a créé une équipe d’enquête commune avec
l’Ukraine pour réunir des preuves et investiguer les crimes de guerre et les
crimes contre l’humanité », la précisé Mme von der Leyen. Des négociations
entre Eurojust, l’agence de coopération judiciaire de l’UE, et la Cour pénale
internationale sont en cours, afin de réunir leurs forces et mettre sur pied
cette équipe commune. D’ailleurs, depuis le 3 mars déjà, la Cour pénale
internationale est en train d’enquêter sur les accusations de crime de guerre
en Ukraine.
Entre temps, les Etats Occidentaux préparent de nouvelles
sanctions contre Moscou. Plusieurs pays ont décidé d’expulser des diplomates
russes, par exemple. A son tour, la Roumanie a déclaré « persona non
grata » une dizaine de représentants de l’Ambassade de la Fédération de
Russie à Bucarest. Cette décision a été communiquée à l’Ambassadeur russe à
Bucarest, Valeriy Kuzmin, qui a été convoqué au siège du ministère des Affaires
étrangères par le chef de la diplomatie roumaine, Bodgan Aurescu. Selon le document d’expulsion, les activités
et les actions de ces personnes contreviennent à la Convention de Vienne de
1961 sur les relations diplomatiques. Selon le ministère roumain des AE, cette
décision est une réponse aux crimes horribles découverts à Boutcha et dans
d’autres localités ukrainiennes, « dont la Russie est responsable ».
Mardi encore, l’UE a déclaré comme indésirables 19
diplomates russes accusés d’« entreprendre des actions contraires à leur
statut diplomatique », leur demandant de quitter leur pays d’accueil, la
Belgique. Cette décision aussi a été prise en signe de protestation contre les
crimes perpétrés dans les villes ukrainiennes, depuis l’invasion russe, le 24
février dernier.
Notons aussi que ces derniers jours, plusieurs autres Etats-membres
de l’UE, dont la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie ou encore
l’Espagne, ont expulsé des diplomates russes, marquant une dégradation encore
plus forte des relations avec Moscou. (Trad. Valentina Belevski)