Solidarité avec les réfugiés ukrainiens
Victimes innocentes de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, de nombreux
Ukrainiens ont décidé de quitter leur pays pour se mettre à l’abri. Il s’agit
notamment de femmes, enfants, personnes âgées ou handicapées, vu que, selon la
loi martiale imposée par Kiev, les hommes de 18 à 60 ans doivent rester au pays
pour le protéger contre l’invasion ordonnée depuis Kremlin. Les images qui nous
viennent d’Ukraine sont tout à fait troublantes. Les gares ukrainiennes ont été
prises d’assaut par les gens qui tentent de fuir l’armée russe. Le simple fait
de monter à bord d’un train pour partir dans l’inconnu s’avère un parcours de
combattant. Par voie routière, les embouteillages avaient mis en difficulté la
population dès les premières heures de l’invasion. Difficile d’avancer,
combustible insuffisant, peur – de nombreuses personnes ont préféré quitter
leur voitures et parcourir à pied des
dizaines de km jusqu’à la frontière la plus proche.
Roxana Vasile, 28.02.2022, 12:30
Victimes innocentes de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, de nombreux
Ukrainiens ont décidé de quitter leur pays pour se mettre à l’abri. Il s’agit
notamment de femmes, enfants, personnes âgées ou handicapées, vu que, selon la
loi martiale imposée par Kiev, les hommes de 18 à 60 ans doivent rester au pays
pour le protéger contre l’invasion ordonnée depuis Kremlin. Les images qui nous
viennent d’Ukraine sont tout à fait troublantes. Les gares ukrainiennes ont été
prises d’assaut par les gens qui tentent de fuir l’armée russe. Le simple fait
de monter à bord d’un train pour partir dans l’inconnu s’avère un parcours de
combattant. Par voie routière, les embouteillages avaient mis en difficulté la
population dès les premières heures de l’invasion. Difficile d’avancer,
combustible insuffisant, peur – de nombreuses personnes ont préféré quitter
leur voitures et parcourir à pied des
dizaines de km jusqu’à la frontière la plus proche.
La frontière roumaine en est une. En fait, la Roumanie est l’Etat membre de
l’UE partageant la plus longue frontière avec l’Ukraine, au nord et dans le
sud-est. Il y a 19 points de passage de cette frontière pour toutes les voies -
automobile, ferroviaire, piétonne et fluviale. Dès le début de l’invasion, ces
douanes ont été prises d’assaut par des Ukrainiens cherchant refuge. C’est
notamment par le nord, à Sighetu Marmatiei et à Siret, mais aussi par le
sud-est, à Isaccea, qu’ils arrivent. Certains sont venus rejoindre des membres
de leur famille, vu qu’une communauté importante d’Ukrainiens habite sur le
territoire de la Roumanie. D’autres demandent l’asile en terre roumaine,
d’autres encore ne sont que de passage, en route vers d’autres pays européens.
Une chose est sûre, leur nombre a considérablement augmenté depuis dimanche
après-midi, lorsque les procédures de passage de la frontière ont été
simplifiées par la partie ukrainienne.
Les Roumains se sont toute de suite mobilisés pour accueillir le réfugiés.
Des camps mobiles temporaires ont été érigés, des dons consistants ont été
envoyés des quatre coins du pays et les bénévoles s’assurent que les réfugiés
bénéficient de tout ce dont ils ont besoin : aliments, vêtements, matériel
d’hygiène personnelle, assistance médicale en tout genre. La solidarité des
Roumains avec leurs voisins est vraiment impressionnante ! Des bénévoles
des tous âges sont venus aux points de frontière, ONG, compagnies, gens
simples, représentants de différentes communautés religieuses – tous font de
leur mieux pour aider, à commencer par des offres d’accueil gratuit à terme
illimité, en passant par le transport vers différentes destinations et
jusqu’aux moindres choses qu’un réfugié pourrait nécessiter. La Croix Rouge de
Roumanie fournit des aliments et des médicaments aux réfugiés ukrainiens ou les
aide à entrer en contact avec les proches restés de l’autre côté de la
frontière. De même, les informaticiens roumains ont lancé le site dopomoha.ro
(qui signifie « aide » en ukrainien), où l’on retrouve toutes les données
nécessaires sur les procédures d’entrée en Roumanie, les manières de demander
l’asile, les droits et les obligations des demandeurs d’asile, ainsi que les
ressources dont le réfugiés peuvent bénéficier. Le site est disponible en
ukrainien, anglais, russe et roumain.
Le soutien moral ne manque pas non plus. A Bucarest, comme dans de
nombreuses villes du monde, les gens ont manifesté leur solidarité avec le
peuple ukrainien devant le siège de l’Ambassade d’Ukraine en Roumanie et ont
protesté contre l’agression russe contre un pays européen. (Trad. Valentina
Beleavski)