Mesures contre les conducteurs agressifs
Le Cadre politique de l’UE en matière de sécurité routière 2021-2030 vise à réduire de moitié le nombre de décès et de blessés graves sur les routes européennes d’ici 2030, l’objectif pour 2050 étant zéro décès et blessures graves. Qu’indiquent les données statistiques ? Un coup d’œil sur les chiffres préliminaires pour les six premiers mois de l’année dernière indique une légère augmentation, de 2 %, du nombre de décès par accident par rapport à la même période de 2020 – une année marquée par les effets de la pandémie sur la mobilité. En même temps, par rapport aux années 2017-2019, la baisse est substantielle, de 19 %, et les politiques de l’UE y ont contribué aussi, grâce aux nouvelles mesures de sécurité obligatoires qui ont été mises en place.
Corina Cristea, 28.01.2022, 12:43
Le Cadre politique de l’UE en matière de sécurité routière 2021-2030 vise à réduire de moitié le nombre de décès et de blessés graves sur les routes européennes d’ici 2030, l’objectif pour 2050 étant zéro décès et blessures graves. Qu’indiquent les données statistiques ? Un coup d’œil sur les chiffres préliminaires pour les six premiers mois de l’année dernière indique une légère augmentation, de 2 %, du nombre de décès par accident par rapport à la même période de 2020 – une année marquée par les effets de la pandémie sur la mobilité. En même temps, par rapport aux années 2017-2019, la baisse est substantielle, de 19 %, et les politiques de l’UE y ont contribué aussi, grâce aux nouvelles mesures de sécurité obligatoires qui ont été mises en place.
La situation s’est quelque peu améliorée même en Roumanie. Si, en 2019, Eurostat la classait première dans l’UE en termes de décès par accident de la route — 96 pour un million d’habitants -, un an plus tard, elle occupait la cinquième place dans ce classement indésirable, derrière l’Allemagne, la France, la Pologne et l’Italie. Les données de 2021 ont été présentées par le ministre de l’Intérieur Lucian Bode, qui a souligné que « toute sécurité routière constitue un problème grave » en Roumanie, son niveau étant nettement inférieur à la moyenne de l’UE. Ainsi, le nombre d’accidents graves a diminué de près de 20 %, et celui des personnes grièvement blessées a chuté de près de 31 % par rapport à 2020, mais le nombre de personnes décédées a augmenté de 8 %.
Pour améliorer la situation — un objectif que la Roumanie a assumé, y compris dans le cadre du Plan national de relance et de résilience – l’exécutif de Bucarest a modifié le Code de la route par une ordonnance d’urgence. Il impose des amendes plus élevées et définit clairement ce que c’est qu’un comportement agressif au volant. Les conducteurs qui dépasseront de 70 km/h la limite maximale de vitesse verront leur permis de conduire suspendu pendant 120 jours. Il en sera de même pour ceux qui ne respectent pas le Code de la route pour le passage à niveau. Le ministre Lucian Bode a fait plusieurs précisions :
« La circulation injustifiée de véhicules sur la voie d’urgence des autoroutes est sanctionnée par une amende allant de 1 305 à 2 900 lei (soit entre 260 et 580 euros) et par l’application de la sanction complémentaire de la suspension de l’exercice du droit de conduire pour une période de 90 jours. La sanction complémentaire de la suspension de l’exercice du droit de conduire est introduite pour une période de 120 jours pour faire demi-tour ou marche arrière sur l’autoroute. »
L’acte normatif définit aussi, clairement, ce qu’est le comportement agressif au volant ; on retrouve dans cette catégorie les conducteurs qui klaxonnent ou utilisent les feux pour se faire de la place, ceux qui démarrent avec des crissements de pneus ou ceux qui emploient le frein à main pour faire demi-tour sur place, par exemple. Pour ces derniers, qui resteront également sans permis pendant 30 jours, les amendes peuvent aller jusqu’à près de 150 euros.
(Trad. : Ligia)