La Banque centrale tente de calmer l’inflation
La Banque nationale de Roumanie (BNR) a relevé son taux directeur à 2 % par an, contre 1,75 % auparavant, et a décidé d’exercer un contrôle ferme sur les liquidités du marché monétaire. C’est la troisième réunion consécutive de la direction de la BNR au cours de laquelle le taux directeur augmente, afin de contenir l’inflation, qui croît plus rapidement que prévu. Les spécialistes de la banque estiment que les taux d’intérêt des banques sur les crédits à la population et aux entreprises, mais aussi sur les dépôts — qui sont encore très bas – connaîtront également une hausse prochainement. Parallèlement, la BNR a décidé de maintenir les niveaux actuels des ratios des réserves obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements du crédit. Dan Suciu, porte-parole de la banque, a déclaré à Radio Roumanie :
Eugen Coroianu, 11.01.2022, 11:56
La Banque nationale de Roumanie (BNR) a relevé son taux directeur à 2 % par an, contre 1,75 % auparavant, et a décidé d’exercer un contrôle ferme sur les liquidités du marché monétaire. C’est la troisième réunion consécutive de la direction de la BNR au cours de laquelle le taux directeur augmente, afin de contenir l’inflation, qui croît plus rapidement que prévu. Les spécialistes de la banque estiment que les taux d’intérêt des banques sur les crédits à la population et aux entreprises, mais aussi sur les dépôts — qui sont encore très bas – connaîtront également une hausse prochainement. Parallèlement, la BNR a décidé de maintenir les niveaux actuels des ratios des réserves obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements du crédit. Dan Suciu, porte-parole de la banque, a déclaré à Radio Roumanie :
« Malheureusement, l’inflation est la principale préoccupation, parce que nous avons vu des augmentations de cet indice ces derniers temps. Cet état de choses n’est pas caractéristique à la Roumanie, c’est une situation mondiale, causée principalement par les prix de l’énergie. Nous avons tous vu l’évolution des prix de l’énergie — qu’il s’agisse d’électricité, de gaz ou de carburants. Tout cela affecte profondément cet indice et, par conséquent, la hausse des prix se retrouve dans d’autres typologies de prix – c’est en fait cela, l’inflation, une augmentation généralisée des prix. Malheureusement, plus de 70 % la composition de notre indice d’inflation est engendrée par les prix de l’énergie. Or les décisions de politique monétaire prises par la Banque centrale pour relever les taux d’intérêt ont relativement peu d’effets sur ces tarifs. De ce fait, notre principale arme, qui est ce taux directeur, n’est pas très efficace contre les prix de l’énergie. Ce que nous essayons de faire – et nous pensons que cela sera visible dans la deuxième partie de l’année – c’est d’ancrer les attentes inflationnistes, de tempérer la flambée des prix dans les autres composantes. »
Selon la BNR, l’activité économique a considérablement ralenti sa croissance au 3e trimestre de 2021, passant de 1,5 % au 2e trimestre à 0,4 %, contrairement aux attentes. Parallèlement, la dynamique annuelle du PIB a enregistré une baisse nettement plus prononcée que prévu au 3e trimestre, mais elle est néanmoins restée élevée d’un point de vue historique, avec l’apport majoritaire de la consommation privée ainsi qu’avec l’apport exceptionnellement élevé apporté, durant cette période aussi, par la variation des stocks. En même temps, le taux de chômage n’a que partiellement corrigé en septembre les hausses significatives enregistrées au cours des deux mois précédents et il est resté stable en octobre, se maintenant nettement au-dessus des valeurs d’avant la pandémie. Les décisions de la BNR visent à remettre et à maintenir le taux annuel de l’inflation en corrélation avec l’objectif stationnaire de 2,5 % plus/moins 1 point de pourcentage, de manière à contribuer à une croissance économique durable, ajoute le communiqué de l’institution.
(Trad. : Ligia)