Les vacances d’hiver des Roumains : entre les sentiers battus et les destinations exotiques
Cela fait déjà deux ans que le tourisme roumain connait des hauts et des bas sévères et les efforts de redressement de cette industrie sont empêchés par les mesures de restrictions anti-covid. Les restrictions à la sortie ou à l’entrée en Roumanie, l’obligation d’observer une période de quarantaine une fois arrivés à destination ou à la maison, les certificats sanitaires et les avantages dont bénéficient les personnes vaccinées et enfin la modification constante de la liste des Etats placés en code couleur en fonction de la situation épidémiologique, voici les principaux repères qui ont caractérisé le tourisme dans le monde, y compris en Roumanie.
Roxana Vasile, 05.01.2022, 12:48
Cela fait déjà deux ans que le tourisme roumain connait des hauts et des bas sévères et les efforts de redressement de cette industrie sont empêchés par les mesures de restrictions anti-covid. Les restrictions à la sortie ou à l’entrée en Roumanie, l’obligation d’observer une période de quarantaine une fois arrivés à destination ou à la maison, les certificats sanitaires et les avantages dont bénéficient les personnes vaccinées et enfin la modification constante de la liste des Etats placés en code couleur en fonction de la situation épidémiologique, voici les principaux repères qui ont caractérisé le tourisme dans le monde, y compris en Roumanie.
Après une vague d’annulations ou de séjours reportés, accompagnée ou pas de toute sorte de mesures compensatoires et de conflits entre vacanciers et agences de voyage, le tourisme est de nouveau au centre des préoccupations des Roumains, plus ou moins aisés. Les restrictions de voyage imposées dans de nombreux autres pays ont fait que les destinations autochtones soient de nouveau prises d’assaut. Malgré la décision du gouvernement de ne plus accorder des tickets de vacances aux fonctionnaires publics, en 2021, les recettes du secteur ont considérablement augmenté par rapport à 2020, même si elles sont toujours inférieures au niveau enregistré en 2019. A noter aussi que durant les 18 premiers mois de pandémie, ce secteur a perdu plus de 30 % de ses employés.
Et pourtant, à Pâques et durant le pont du 1er mai dernier, le nombre des touristes dans les hôtels et les gites autochtones a doublé par rapport au reste de l’année. Toutes les destinations ont été archipleines : des stations alpines aux villes d’eaux et jusqu’au delta du Danube. Mais la vedette de la saison estivale a été de loin, la côte roumaine à la mer Noire. A l’occasion du Réveillon de la Saint Sylvestre, les Roumains ont dépense 45 millions d’euros pour des séjours à l’étranger et 30 millions pour des vacances en Roumanie, selon les chiffres fournis par l’association nationale des agences de voyage de Roumanie. « Sans pouvoir comparer le Réveillon 2022 à celui de 2020, le dernier fêté en temps normaux, nous avons quand même constaté une croissance considérable par rapport à 2021 » a déclaré Traian Badulescu, porte-parole de l’Association nationale des agences de voyage. Selon lui, une fois les restrictions relâchées, le 7 décembre, les réservations pour des séjours en Roumanie à l’occasion des fêtes d’hiver ont augmenté de 30%.
Parmi les destinations préférées des Roumains à l’étranger notons l’Egypte, Dubai, Zanzibar, la République Dominicaine, les îles Maldives, le Sri Lanka, le Kenya, le Mexique et le Costa Rica. Notons aussi que les vacanciers ont privilégié les Etats placés en zone verte ou qui n’avaient pas introduit de restrictions. C’est pourquoi les Etats de l’Europe Occidentale ont été moins recherchés.
La nouvelle coalition libérale – sociale démocrate au pouvoir depuis la fin de l’année dernière a décidé d’accorder à nouveau des tickets de vacances. L’association patronale des opérateurs de tourisme réunis dans l’Alliance pour le tourisme recommande d’ailleurs qu’une loi soit adoptée pour garantir leur octroi pendant au moins 5 ans.
Entre temps, l’Association des stations balnéaires de Roumanie a proposé à l’exécutif de distribuer des tickets de santé pour des séjours de récupération médicale dans les 34 villes d’eaux qui existent actuellement au niveau national. Selon le président de l’Association, Gheorghe Paciu, les thérapies tellement nécessaires durant l’actuelle pandémie devraient se réaliser dans des stations balnéaires et les Roumains devraient mettre à profit les ressources nationales : eaux thermales et boue sapropélique, extrêmement bénéfiques.