Dossiers pénaux visant des infractions commises durant la pandémie
Le contexte pandémique a alimenté la corruption en
Roumanie, fait savoir la Direction nationale anticorruption et les fonds de
l’Etat ne sont pas toujours arrivés à destination, c’est à dire dans les
hôpitaux pour acheter des équipements de protection, des appareils ou des
médicaments. La Direction nationale anticorruption a ouvert pas moins de 168
dossiers pénaux visant des infractions liées à la pandémie et à la vaccination
fictive. Selon l’institution, la Roumanie a déroulé l’enquête la plus ample de
l’UE et découvert que 3 000 faux certificats de vaccination avaient été
délivrés au poste-frontière de Petea, dans le nord-ouest, par des personnels
corrompus du système sanitaire. A présent, la moitié des dossiers ouverts
l’année dernière sont toujours en cours de déroulement, mais dans 8 dossiers,
22 inculpés ont déjà été déférés à la Justice. Parmi eux, le directeur de la
compagnie nationale Unifarm, un des principaux distributeurs de produits
pharmaceutiques de Roumanie, Ionel Eugen Adrian, qui aurait demandé, selon les
procureurs, plus de 700 mille euros pour accorder à une société privée un
contrat visant l’achat de plus de 700 000 masques chirurgicaux non-conformes et
d’autres équipements de protection.
Daniela Budu, 21.12.2021, 12:43
Le contexte pandémique a alimenté la corruption en
Roumanie, fait savoir la Direction nationale anticorruption et les fonds de
l’Etat ne sont pas toujours arrivés à destination, c’est à dire dans les
hôpitaux pour acheter des équipements de protection, des appareils ou des
médicaments. La Direction nationale anticorruption a ouvert pas moins de 168
dossiers pénaux visant des infractions liées à la pandémie et à la vaccination
fictive. Selon l’institution, la Roumanie a déroulé l’enquête la plus ample de
l’UE et découvert que 3 000 faux certificats de vaccination avaient été
délivrés au poste-frontière de Petea, dans le nord-ouest, par des personnels
corrompus du système sanitaire. A présent, la moitié des dossiers ouverts
l’année dernière sont toujours en cours de déroulement, mais dans 8 dossiers,
22 inculpés ont déjà été déférés à la Justice. Parmi eux, le directeur de la
compagnie nationale Unifarm, un des principaux distributeurs de produits
pharmaceutiques de Roumanie, Ionel Eugen Adrian, qui aurait demandé, selon les
procureurs, plus de 700 mille euros pour accorder à une société privée un
contrat visant l’achat de plus de 700 000 masques chirurgicaux non-conformes et
d’autres équipements de protection.
Crin Bologa, procureur en chef de la DNA explique :
« Durant des périodes de crise, la corruption ne fait que prospérer. Dans
ces circonstances, il est tout à fait normal de dérouler beaucoup de dossiers
visant les marchés publics durant la pandémie et la corruption durant la
pandémie. Au cours des années 2020 et 2021 nous avons enregistré plus de 160
dossiers relatifs à la situation épidémiologique. A présent nous travaillons
sur 88 dossiers et 68 personnes ont été mises en accusation. »
Le responsable de la DNA a ajouté que différents
équipements en provenance de pays tels la Turquie, la Chine et autres sont
arrivés en Roumanie.
Les autorités cherchent les raisons pour lesquelles des
équipements non-conformes ont été achetés pour des sommes exorbitantes, tout en
transgressant les procédures en vigueur. A l’occasion de la Journée
internationale de lutte contre la corruption le 9 décembre, Crin Bologa
affirmait que l’activité de la DNA était fortement touchée et limitée par le
fait que la législation roumaine n’a toujours pas été corrigée.
Et cela même si
la Commission européenne avait demandé à maintes reprises aux autorités de
Bucarest d’intensifier la lutte contre la corruption. Ce qui plus est, depuis
l’adhésion à l’UE en 2007, la Commission a suivi les réformes effectuées par la
Roumanie dans les secteurs de la Justice et de la lutte contre la corruption
par le biais du mécanisme de coopération et de vérification, un cadre important
pour le suivi des progrès dans le domaine. L’été dernier, l’ONG Transparency
International tirait la sonnette d’alarme, exhortant les gouvernements de l’UE
de « redoubler d’efforts pour garantir une sortie correcte et équitable de
la pandémie en cours ». Selon l’organisation, la perception de la majorité
était que la Santé avait été touchée par la corruption et que la fréquence des
pots de vin dans le système sanitaire était plus élevée en Roumanie et en
Bulgarie.