Prévisions économiques pour la Roumanie
L’automne est la
saison des pronostics, Bruxelles a donc rendu publiques ses estimations pour les économies européennes, dont celle de la Roumanie. La Commission européenne a
révisé légèrement à la baisse ses prévisions de croissance économique pour la
Roumanie, à 7 %, par rapport à 7,4 % comme prévu en juillet dernier. Selon
Bruxelles, le PIB de la Roumanie devrait dépasser son niveau d’avant la
pandémie et rester tout aussi robuste dans les mois à venir, à environ 5%, sous
l’influence de la consommation intérieure et des investissements facilités par
le Plan national de redressement et de résilience. Ces estimations dépendent
quand même de plusieurs aspects imprévisibles, tels le bas taux de vaccination
anticovid et les éventuels retards dans la mise en œuvre du Plan national de redressement
et de résilience, causés par la crise politique de Roumanie. Quant aux risques
pour la croissance économique sur l’ensemble de l’UE, le commissaire européen à
l’Economie, Paolo Gentiloni, a nommé surtout le nombre croissant des infections
aux nouveau coronavirus, là où la vaccination est trop faible. S’y ajoute une
pression croissante sur la production dans les Etats-membres, à cause des blocages
des chaînes mondiales des livraisons.
Ştefan Stoica, 12.11.2021, 10:48
L’automne est la
saison des pronostics, Bruxelles a donc rendu publiques ses estimations pour les économies européennes, dont celle de la Roumanie. La Commission européenne a
révisé légèrement à la baisse ses prévisions de croissance économique pour la
Roumanie, à 7 %, par rapport à 7,4 % comme prévu en juillet dernier. Selon
Bruxelles, le PIB de la Roumanie devrait dépasser son niveau d’avant la
pandémie et rester tout aussi robuste dans les mois à venir, à environ 5%, sous
l’influence de la consommation intérieure et des investissements facilités par
le Plan national de redressement et de résilience. Ces estimations dépendent
quand même de plusieurs aspects imprévisibles, tels le bas taux de vaccination
anticovid et les éventuels retards dans la mise en œuvre du Plan national de redressement
et de résilience, causés par la crise politique de Roumanie. Quant aux risques
pour la croissance économique sur l’ensemble de l’UE, le commissaire européen à
l’Economie, Paolo Gentiloni, a nommé surtout le nombre croissant des infections
aux nouveau coronavirus, là où la vaccination est trop faible. S’y ajoute une
pression croissante sur la production dans les Etats-membres, à cause des blocages
des chaînes mondiales des livraisons.
Si côté
croissance économique la Roumanie se porte mieux que d’autres Etats-membres de
l’UE, côté inflation la situation est bien différente. Notre pays aura un taux
d’inflation supérieur à d’autres pays de l’espace communautaire et son taux de
chômage baissera moins que dans d’autres Etats.
A son tour, la
Banque Nationale de Roumanie a présenté cette semaine ses estimations pour l’économie
nationale. Elle a fait savoir que le taux annuel d’inflation approchait les 8 % au mois d’octobre, soit son niveau le plus
élevé des 13 dernières années. Les hausses d’environ 25 % des tarifs de l’énergie
et des combustibles par rapport à octobre 2020, ont causé des majorations de
prix qui ne cesseront de croître avant la moitié de l’année prochaine, estiment
encore les spécialistes de la Banque Centrale. En décembre le taux d’inflation
devrait atteindre les 7,5 %, pour se tempérer jusqu’à 5,9 % vers la fin de l’année
prochaine, lit-on encore dans le rapport de la BNR, publié jeudi. L’institution
souligne que toutes ces prévisions dépassent les estimations faites en août
dernier, sur toile de fond de la majoration des tarifs de l’énergie.Le porte-parole de la Banque
Centrale, Dan Suciu, a déclaré pour Radio Roumanie que la poussée de
l’inflation et les hausses importantes des prix ont déjà eu lieu, les
variations à suivre n’étant plus significatives.
Dan Suciu :
« La grande croissance est déjà derrière nous. Cela ne veut pas dire que
dorénavant les prix commenceront à baisser. Probablement, il y aura encore des hausses
de prix, mais elles seront marginales. La tendance de l’évolution de l’inflation
en Roumanie sera maintenue jusqu’à la fin de cette année, puis on attend une
légère baisse jusqu’à avril prochain, lorsque les compensations et les
subventions des tarifs de l’énergie que la population reçoit depuis le 1er
novembre ne seront plus en vigueur. Par conséquent l’inflation devrait
atteindre un nouveau pic en avril prochain. Mais, je le répète, la différence
par rapport au niveau actuel ne sera pas grande. Cela veut dire que les plus
grandes hausses des prix sont derrière nous. »
C’est le gaz
naturel qui est devenu le plus cher en octobre, soit une hausse de plus de 21 %.
Le seule domaine qui a rapporté une baisse notable des prix a été le transport
aérien, de plus de 16 %. (Trad. Valentina Beleavski)