L’Europe et les tarifs énergétiques
La question énergétique se trouve de nouveau à l’agenda du Conseil européen de décembre, ont fait savoir les hauts responsables de Bruxelles, à l’issue de la réunion sur ce thème de la semaine dernière. La Commission s’est engagée à élaborer d’ici décembre un rapport sur le fonctionnement du marché européen de l’électricité et de celui du carbone après que plusieurs pays communautaires ont dénoncé des problèmes dans ces domaines susceptibles d’être à l’origine de la hausse des tarifs. Même si au départ, elle figurait à l’agenda des pourparlers, l’énergie nucléaire n’apparaît plus mentionnée dans les conclusions de la réunion du Conseil.
Eugen Coroianu, 25.10.2021, 11:37
La question énergétique se trouve de nouveau à l’agenda du Conseil européen de décembre, ont fait savoir les hauts responsables de Bruxelles, à l’issue de la réunion sur ce thème de la semaine dernière. La Commission s’est engagée à élaborer d’ici décembre un rapport sur le fonctionnement du marché européen de l’électricité et de celui du carbone après que plusieurs pays communautaires ont dénoncé des problèmes dans ces domaines susceptibles d’être à l’origine de la hausse des tarifs. Même si au départ, elle figurait à l’agenda des pourparlers, l’énergie nucléaire n’apparaît plus mentionnée dans les conclusions de la réunion du Conseil.
Pourtant, des pays comme la Roumanie ou la France ont appelé Bruxelles à opérer un classement modifié des ressources d’énergie nucléaire et du gaz avant de faire une transition complète vers une énergie propre. « Il est évident que pour pouvoir se diriger vers une économie verte, on a besoin de solutions intermédiaires. Il est possible et souhaitable que d’ici 2040, 2050, les sources d’énergie renouvelable telles l’énergie solaire, éolienne et d’autresassurent une partie significative de notre production énergétique. Mais pour y arriver, la Roumanie considère qu’on devrait utiliser les centrales nucléaires, les moderniser et élargir la production d’électricité d’origine nucléaire. En même temps, nous, en Roumanie, on est décidé d’utiliser le gaz naturel pour le chauffage, pour l’électricité et pour l’industrie. Du coup, on a besoin aussi bien de l’énergie nucléaire que du gaz » a expliqué à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter qu’il serait extraordinaire que ses sources énergétiques soient financées des fonds européens.
Pour sa part, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré à l’issue de la réunion de Bruxelles que l’Europe est prête à faire des pas supplémentaires pour accroître sa résistance et son indépendance à moyen et à long terme. L’occasion pour la responsable communautaire de rappeler l’importance de l’énergie nucléaire, comme source d’énergie stable et du gaz naturel pour assurer la transition vert une énergie verte. La Commission européenne s’apprête à avancer un classement des sources énergétiques, a encore affirmé von der Leyen, tout en rappelant que l’Europe discute d’un possible achat commun de gaz et de la mise en place d’une réserve stratégique gazière. « On renforcera nos démarches de contacter le plus de fournisseurs possibles. On va diversifier nos sources énergétiques et on accélérera les interconnexions » a-t-elle ajouté.
En Europe, les tarifs de référence du gaz ont grimpé de plus de 300% en janvier, en raison d’une baisse des stocks, parallèlement à une demande asiatique accrue et aux problèmes de livraisons. La flambée des prix a entraîné une hausse sans précédent du prix de l’électricité en Europe et la situation n’a pas l’air de s’améliorer d’ici la fin de l’année. Cela veut dire implicitement une majoration des factures énergétiques, pour les consommateurs européens. Du coup, la Roumanie et d’autres pays d’Europe essaient de trouver des solutions pour protéger les ménages et les entreprises.