L’interconnexion ferroviaire en Europe
L’Union européenne a fait de 2021 l’Année européenne des chemins de fer, dans
le but d’encourager l’utilisation du train, un moyen de transport sûr et
écologique. En fait, les chemins de fer représentent le type de transport terrestre le plus sûr, le
nombre très bas d’accidents en étant la meilleure preuve. La crise engendrée
par la pandémie de COVID-19 a montré que la voie ferrée permettait, en cas
de situation exceptionnelle, d’acheminer rapidement des biens essentiels, tels
que denrées alimentaires, médicaments et combustibles. Sauf que le secteur
ferroviaire a été lui-aussi frappé de plein fouet par la crise, les
restrictions de déplacement mises en place ayant entraîné une baisse
substantielle du nombre de voyageurs. Cependant, le même secteur peut jouer un rôle important dans une relance
durable post-pandémie.
Mihai Pelin, 17.09.2021, 11:30
L’Union européenne a fait de 2021 l’Année européenne des chemins de fer, dans
le but d’encourager l’utilisation du train, un moyen de transport sûr et
écologique. En fait, les chemins de fer représentent le type de transport terrestre le plus sûr, le
nombre très bas d’accidents en étant la meilleure preuve. La crise engendrée
par la pandémie de COVID-19 a montré que la voie ferrée permettait, en cas
de situation exceptionnelle, d’acheminer rapidement des biens essentiels, tels
que denrées alimentaires, médicaments et combustibles. Sauf que le secteur
ferroviaire a été lui-aussi frappé de plein fouet par la crise, les
restrictions de déplacement mises en place ayant entraîné une baisse
substantielle du nombre de voyageurs. Cependant, le même secteur peut jouer un rôle important dans une relance
durable post-pandémie.
Ainsi, le Parlement européen a-t-il adopté, cet été, une
mouture améliorée du programme du « Mécanisme pour l’interconnexion en
Europe » (MIE), doté d’un nouveau budget, de plus de 33 milliards d’euros, pour financer des projets relatifs aux transports, à l’énergie
et au numérique, sur la période 2021-2027. La Roumanie s’est vu allouer 1,2
milliards d’euros du montant annoncé, l’argent étant destiné à soutenir des
investissements dans l’infrastructure de transport et des projets financés via
les fonds de cohésion ; dans ce dernier cas, le taux de cofinancement
assuré par l’UE pourrait atteindre jusqu’à 85% d’un projet. Le MIE garantira la
finalisation à terme, jusqu’en 2030, de projets trans-européens essentiels, tels
que Rail Baltica, l’infrastructure d’approvisionnement en combustibles
alternatifs et l’installation de réseaux 5G sur des axes de transport importants.
Quelque 26 milliards d’euros seront alloués à des projets de transport, environ
6 milliards au domaine de l’énergie et 2 autres milliards d’euros au numérique.
Environ 10 milliards d’euros
alloués à des projets transfrontaliers de transport seront issus du Fonds de
cohésion et aideront les pays de l’UE à compléter les connexions de transport
manquantes. En même temps, 1,4 milliard d’euros seront utilisés pour accélérer
l’achèvement de projets ferroviaires transfrontaliers majeurs, qui seront
sélectionnés par la Commission selon des critères de compétitivité. Dans le secteur numérique, le mécanisme soutiendra le
développement de projets d’intérêt commun relatifs aux réseaux numériques à
haute capacité et aux systèmes 5G, ainsi que la numérisation des réseaux
énergétiques et de transport. Le programme visera enfin à rendre les réseaux
d’énergie plus interopérables et à garantir que les projets financés soient
conformes aux plans européens et nationaux en matière de climat et d’énergie.