La liberté de la presse en temps de pandémie
À l’occasion de la
Journée mondiale de la liberté de la presse, le premier ministre roumain Florin
Cîțu a remercié les journalistes pour le travail durant la pandémie de
coronavirus, soulignant que leurs efforts d’accéder à des sources d’information
fiables étaient d’une importance vitale pour combattre l’infox. À son tour, le
ministère des affaires étrangères de Bucarest a exprimé sa solidarité avec tous
les journalistes et d’autres professionnels des médias, qui contribuent à une
information correcte et pertinente de l’opinion publique. Le MAE roumain a
condamné tout acte de violence et de répression arbitraire contre eux.
Daniela Budu, 04.05.2021, 12:59
Le Haut
représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité,
Josep Borrell, a rappelé que, selon l’Observatoire de l’UNESCO sur les
journalistes assassinés, 76 journalistes avaient été tués, depuis le début de l’année
2020, et de nombreux autres avaient été arrêtés, harcelés ou menacés, dans le
monde. Josep Borrell a déclaré que la liberté de la presse garantissait la
sécurité de tous, étant un élément fondamental des sociétés démocratiques, dont
la prospérité est assurée par l’accès de tous les citoyens à une information
crédible, grâce à laquelle ils sont en mesure de prendre des décisions
informées. Et lui d’ajouter que la liberté de la presse et la liberté d’expression
devraient être encouragées et protégées partout dans le monde, l’UE étant prête
à faire davantage en ce sens. Le Haut représentant pour les affaires étrangères
et la politique de sécurité a affirmé que « la violence sexiste visant les
femmes journalistes était particulièrement préoccupante ». Une enquête
mondiale menée par l’UNESCO indique le fait que trois femmes journalistes sur
quatre ont été victimes de violence en ligne et que 20% d’entre elles ont
également subi un transfert de cette violence dans la vie réelle. D’ailleurs,
le thème choisi par l’UNESCO pour la Journée mondiale de la liberté de la
presse de cette année – « l’information en tant que bien public » -
parle de la transformation de la communication et de l’information de masse par
les nouvelles technologies et l’impact de ces changements sur les droits de l’être
humain, sur la démocratie et le développement durable.
L’éthique, la
responsabilité et la transparence doivent occuper une place de choix dans la
production et la distribution de contenu journalistique, tandis que l’éducation
aux médias de la population doit devenir une priorité pour tous les États du
monde, recommande l’UNESCO. La chef de l’Union européenne de radio et de
télévision (UER), Delphine Ernotte, a dénoncé les pressions subies par les
médias publics dans plusieurs pays européens, déplorant notamment celles dont
font l’objet les journalistes de Hongrie, Slovénie et République tchèque. Au
classement mondial de la liberté de la presse dressé par Reporters sans frontières,
la Roumanie se maintient à la 48-e place, mais l’ONG signale un déclin de la
transparence. Notons que la Journée mondiale de la liberté de la presse est
marquée au bout de plus d’un an de pandémie de Covid-19, durant lequel, selon
les experts, la désinformation et la manipulation de l’information ont eu un
effet direct sur l’état de santé et la vie des gens. (Trad. Ileana Ţăroi)