Réactions au sujet du Plan national de relance et de résilience de la Roumanie
Le Plan national de relance et de résilience, en fonction
duquel la Roumanie devrait recevoir de l’argent européen pour financer son
développement, a fait l’objet, lundi, de deux analyses : celle du
président Klaus Iohannis avec le premier ministre, Florin Cîţu, le chef de la
Chambre des députés, Ludovic Orban, les deux vice-premiers ministres, Dan Barna
et Kélémen Hunor, et avec le ministre des investissements et des projets
européens, Cristian Ghinea ; et puis, également lundi, l’analyse au sein
de la coalition au pouvoir à Bucarest. Tous les leaders de la coalition ont
souligné que les négociations avec la CE continuaient et que le PNRR pourrait
être transmis à Bruxelles à la fin du mois de mai.
Roxana Vasile, 27.04.2021, 12:15
Le Plan national de relance et de résilience, en fonction
duquel la Roumanie devrait recevoir de l’argent européen pour financer son
développement, a fait l’objet, lundi, de deux analyses : celle du
président Klaus Iohannis avec le premier ministre, Florin Cîţu, le chef de la
Chambre des députés, Ludovic Orban, les deux vice-premiers ministres, Dan Barna
et Kélémen Hunor, et avec le ministre des investissements et des projets
européens, Cristian Ghinea ; et puis, également lundi, l’analyse au sein
de la coalition au pouvoir à Bucarest. Tous les leaders de la coalition ont
souligné que les négociations avec la CE continuaient et que le PNRR pourrait
être transmis à Bruxelles à la fin du mois de mai.
Le report d’un mois du dépôt
du document s’explique par des questions techniques, mais aussi politiques dans
différents domaines – telles les systèmes d’irrigation, l’infrastructure de
transport ou celle de gaz naturels, dont la CE ne souhaiterait pas le
financement via le PNRR – a précisé le ministre Cristian Ghinea. Il a aussi
affirmé que plusieurs États membres de l’Union européenne allaient déposer leur
PNRR après le 30 avril prochain, délai fixé par la Commission. À ce sujet, le
premier ministre libéral, Florin Cîțu, a déclaré: « En Roumanie, nous avons plusieurs priorités, que nous mettons en
avant, mais il est clair que, pour avoir accès à cet argent, ces priorités
doivent s’intégrer dans le système mis au point par la CE. »
Le vice-premier
ministre Dan Barna (USR/Plus) a répondu aux critiques, en affirmant que le PNRR
ne contenait pas d’erreurs: « Certaines
de ses composantes sont jugées très appropriées et très bien conçues, elles se
retrouveront sans aucun doute dans la forme finale du PNRR. Les autres
composantes seront analysées dans les prochains jours et c’est ce que nous
avons discuté avec le président, à Cotroceni. »
Le vice-premier ministre Kelemen Hunor (UDMR) a insisté
sur le fait que la CE n’avait pas rejeté le PNRR de la Roumanie. Par ailleurs,
les représentants de la coalition au pouvoir à Bucarest ont demandé au PSD, dans
l’opposition, de s’abstenir de faire des déclarations à même de compromettre les
négociations de Bruxelles.
Ils réagissaient ainsi aux réactions politiques
suscitées par l’annonce de la modification du PNRR, dont les plus nombreuses et
les plus critiques appartenaient aux sociaux-démocrates. Selon eux, le
gouvernement serait incapable de mener à bout cette tâche. Le leader du PSD,
Marcel Ciolacu, affirmait: «S’ils ne le
présentent pas au Parlement, je proposerai à mes collègues de faire grève. Nous
serons présents dans les groupes parlementaires, nous travaillerons dans les
commissions, mais nous ne participerons pas aux plénières. »
Le député européen social-démocrate Victor Negrescu a précisé
que la CE avait rejeté certains projets du PNRR, qui devaient être modifiés en
profondeur. Il a exhorté le pouvoir de Bucarest à lancer des négociations
nationales avec les partenaires sociaux, avec la société civile et les partis
politiques. (Trad. Ileana Ţăroi)