Décisions de justice dans des affaires retentissantes
Roxana Vasile, 03.03.2021, 12:25
La situation est différente dans une autre affaire de
justice, celle de la manifestation qui a eu lieu à Bucarest le 10 août 2018
contre le gouvernement social-démocrate de l’époque. Le Tribunal de Grande
instance de la capitale roumaine a rejeté la demande de la Direction
d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme (DIICOT) de
rouvrir la procédure pénale dans cette affaire, qui a été classée. Par
conséquent, les chefs de la Gendarmerie de cette année-là ne pourront pas être
poursuivis pour l’intervention musclée, et considérée par d’aucuns comme
disproportionnée, de leurs troupes contre les manifestants. En juin 2020, la
DIICOT avait classé le dossier de la manif du 10 août, aussi bien le chapitre
concernant l’action des chefs de la Gendarmerie que celui relatif à la saisine
de tentative de coup d’Etat. Par la suite, l’ancien procureur en chef de la
DIICOT a partiellement infirmé la solution, décidant de la réouverture de la
procédure seulement contre les anciens commandants des gendarmes. Mécontents de
la décision rendue mardi par le Tribunal de Grande instance de Bucarest, les
représentants de plusieurs associations civiques ont fait savoir qu’ils porteraient
plainte contre la Roumanie à la Cour européenne des droits de l’homme. (Trad. : Ileana Ţăroi)