Des mesures pour accélérer la campagne de vaccination
Eugen Coroianu, 09.02.2021, 12:45
En Roumanie, l’arrivée des premières doses du vaccin Astra
Zeneca/Oxford donne un coup d’accélérateur à la campagne de vaccination contre
le SARS-CoV-2. 180 nouveaux centres d’immunisation sont en train d’être mis en
place, justement pour que la population puisse recevoir ce vaccin à partir du
15 février. Les personnes concernées par la deuxième phase de la Stratégie
nationale de vaccination contre la Covid-19, soit les malades chroniques et les
personnels des secteurs économiques dits essentiels, pourront prendre
rendez-vous pour se faire vacciner à commencer de mercredi, via la plateforme en
ligne ou le centre d’appels dédiés, ou bien par le biais du médecin traitant. En
Roumanie, le vaccin Astra Zeneca sera administré uniquement aux personnes âgées
de 18 à 55 ans. L’immunisation contre le nouveau coronavirus a été réalisée,
jusqu’à présent, avec les vaccins Pfizer/BioNTech et, dans une moindre mesure,
Moderna, en fonction de leur disponibilité sur le marché.
Afin de booster la
campagne de vaccination, le gouvernement de Bucarest a pris plusieurs décisions
relatives au recrutement et à la rémunération du personnel médical impliqué. Les
établissements de santé appartenant au ministère de la défense, par exemple,
sont autorisés à mettre au point des centres d’immunisation, financés grâce à
des tranches allouées du budget de l’Etat. Les médecins de famille qui font
vacciner et suivre l’état de santé post-vaccination de leurs patients recevront
des suppléments financiers. Le personnel médical des centres de vaccination
devra respecter à la lettre la programmation des rendez-vous telle qu’elle
apparaît sur la plateforme nationale en ligne. Même si, à l’échelle nationale, le
calendrier de l’ouverture des nouveaux centres semble respecté, il existe aussi
des zones confrontées à des problèmes. Ainsi, dans le département de Vrancea
(est), deux tels centres n’ont pas pu ouvrir faute de personnel qualifié. Selon
le préfet du département, les médecins refusent de s’impliquer, en dépit du
cadre légal qui assure le paiement de cette activité.
Par ailleurs, un récent
sondage d’opinion révèle qu’environ 55% des Roumains déclarent avoir l’intention
de se faire vacciner et considèrent que l’immunisation de masse pourra mettre
fin à la pandémie. 83% d’entre eux affirment que se faire vacciner est un choix
personnel, tandis que de l’avis de trois quarts des personnes interrogées, les
bénéfices dépassent les risques de la vaccination. Avec un taux de 4,41 doses
de vaccin administrées pour cent personnes, taux supérieur à la moyenne
européenne, la Roumanie est quatorzième dans le monde pour ce qui est de la
vaccination contre la Covid-19. (Trad. : Ileana Ţăroi)