Débats européens au sujet de la pandémie
Corina Cristea, 22.01.2021, 12:08
Dans leur tentative
d’arrêter la propagation du coronavirus, qui a déjà causé plus de 2 millions de
décès au niveau mondial, et compte tenu aussi du fait que les mutations du
virus sont beaucoup plus contagieuses, les leaders de l’UE se prononcés en faveur
de la limitation des voyages non essentiels entre les différents pays, qualifiant
de « très grave » la situation sanitaire générale. Les débats à ce
sujet ont eu lieu jeudi, lors d’un sommet des 27, tenu en visio-conférence. L’occasion
pour les leaders communautaires d’exprimer aussi de leur préoccupation commune de
mieux se coordonner afin d’assurer le fonctionnement du marché intérieur et le
transport des marchandises. La situation des travailleurs transfrontaliers
était aussi à l’agenda ; tout cela pour ne plus se retrouver dans la
situation du printemps dernier, lorsque les décisions non coordonnées des Etats
membres concernant la fermeture des frontières avait causé de gros problèmes.
« Nous
sommes de plus en plus inquiets au sujet des différentes mutations du coronavirus»,
a souligné pour sa part la présidente de la Commission européenne, Ursula von
der Leyen. Invoquant les recommandations du Centre européen pour le contrôle
des maladies, elle a plaidé pour le fort découragement des voyages qui ne sont
pas absolument nécessaires. Elle a aussi parlé d’une nouvelle manière de
définir les zones à risque, de sorte à y inclure des territoires de plusieurs Etats-membres,
où les mesures sanitaires soient coordonnées.
Ursula von der
Leyen : « Le virus ne tient pas compte des frontières. Alors, on peut
avoir une zone faisant partie de deux Etats-membres, d’un côté et de l’autre de
la frontière, ayant la même situation épidémiologique. Mais, si d’un côté il y
a une quarantaine stricte et de l’autre côté les magasins sont ouverts, sans
doute les habitants de la première vont circuler dans la seconde pour faire leurs
achats, par exemple, et c’est ainsi que le virus se répand davantage. Ce serait
intelligent d’avoir des zones homogènes, avec des mesures ciblées, établies de
manière coordonnée entre les Etats membres concernés, afin de limiter la propagation
du virus et de garder ouvert le marché intérieur ».
Les habitants de
ces zones à risque épidémiologique accru seraient tenus à respecter la quarantaine
et à présenter les tests obligatoires en cas de voyage, a-t-elle ajouté. Pour
ce qui est des pays non membres de l’Union, « on propose des mesures
supplémentaires de sécurité pour les voyages essentiels vers l’Europe, par
exemple, en demandant un test avant le départ », a encore précisé la présidente
de la CE.
Notons aussi que
la veille du sommet, les leaders européens ont réussi à se mettre d’accord sur
la reconnaissance réciproque des tests de dépistage du coronavirus, tant des tests
PCR, que de ceux antigéniques rapides, un progrès validé lors du somment
mentionné. Le bloc communautaire a également décidé d’accroître d’au moins 5%
la vérification des tests positifs au coronavirus, pour détecter les éventuelles
mutations. Enfin, les 27 se sont prononcés pour l’accélération des campagnes de
vaccination anticovid et promettant de veiller à la constance et à la prédictibilité
des livraisons de doses de vaccin, tout cela pour atteindre l’objectif de faire
vacciner 70% de la population adulte avant l’arrivée de l’été. (Trad. Valentina
Beleavski)