Protestations à Chisinau
Plusieurs milliers de personnes ont protesté à Chisinau, capitale de la République de Moldova, contre le président sortant, le pro-russe Igor Dodon, et contre la majorité parlementaire dominée par les socialistes. Ils ont demandé la démission du Législatif et du gouvernement, qu’ils accusent de promouvoir la corruption et d’avoir dilapidé l’argent public. Les Moldaves ont demandé aussi l’organisation d’élections législatives anticipées. La protestation a eu lieu suite à un appel lancé par le président élu, Maia Sandu, une femme politique pro-européenne, qui a été rejointe par les leaders des partis parlementaires d’opposition, mais aussi par d’autres leaders de formations politiques extraparlementaires. De l’avis de Maia Sandu, les élections législatives anticipées sont inévitables, et la voie la plus rapide vers ce scrutin est la destitution de l’actuel exécutif, parce que les citoyens ne veulent plus de corruption et souhaitent une vie meilleure.
Daniela Budu, 07.12.2020, 12:36
Plusieurs milliers de personnes ont protesté à Chisinau, capitale de la République de Moldova, contre le président sortant, le pro-russe Igor Dodon, et contre la majorité parlementaire dominée par les socialistes. Ils ont demandé la démission du Législatif et du gouvernement, qu’ils accusent de promouvoir la corruption et d’avoir dilapidé l’argent public. Les Moldaves ont demandé aussi l’organisation d’élections législatives anticipées. La protestation a eu lieu suite à un appel lancé par le président élu, Maia Sandu, une femme politique pro-européenne, qui a été rejointe par les leaders des partis parlementaires d’opposition, mais aussi par d’autres leaders de formations politiques extraparlementaires. De l’avis de Maia Sandu, les élections législatives anticipées sont inévitables, et la voie la plus rapide vers ce scrutin est la destitution de l’actuel exécutif, parce que les citoyens ne veulent plus de corruption et souhaitent une vie meilleure.
La semaine dernière, la majorité parlementaire, dominée par les socialistes, a adopté une série de lois controversées, parmi lesquelles une qui vise le Service de renseignement et de sécurité, qui ne sera pas plus subordonné au président, mais au Parlement. S’y ajoute la loi qui offre à la langue russe un statut spécial en République de Moldova. Face aux centaines de manifestants devant le parlement de Chisinau, Igor Dodon a déclaré que son successeur ne faisait que propager le chaos et organiser des protestations inutiles.
A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a condamné les lois adoptées qui « portent une atteinte grave à l’Etat de droit et au fonctionnement du système démocratique » de l’Etat voisin.
La République de Moldova a tenu des élections présidentielles au mois de novembre. Les candidats du round final ont été l’ex-première ministre Maia Sandu et le président sortant, qui s’est porté candidat à sa propre succession. Maia Sandu a remporté le scrutin avec 57,75% des voix. La cérémonie d’investiture aux fonctions de présidente de la République de Moldova pour les quatre prochaines années est prévue le 24 décembre. (trad. Alex Diaconescu)