Vers une Union européenne de la santé ?
La Commission européenne a proposé mercredi la création d’une Union européenne de la santé, censée pouvoir répondre de manière unitaire aux futures crises sanitaires. L’idée s’est fait jour suite aux actions fragmentées des gouvernements des États membres à la pandémie de COVID-19, qui a fait son retour en force en Europe cet automne. La création d’une nouvelle agence spéciale est envisagée pour garantir que l’Union disposera à l’avenir des moyens et des instruments nécessaires, principalement par un renforcement de la coopération et de la coordination dans l’espace communautaire. « Cette dernière année nous a appris que la santé est cruciale pour nous tous. Cela a montré à quel point nos sociétés sont fragiles et à quelle vitesse tout peut être gâché par quelque chose de si petit qu’il ne peut même pas être vu à l’œil nu », a déclaré la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides. Elle a souligné lors d’une conférence de presse que, face aux urgences sanitaires, l’Union doit être prête à avoir des réactions avancées, préparer en permanence des innovations biomédicales et avoir la capacité de développer et de stocker des composants essentiels.
Eugen Coroianu, 12.11.2020, 13:26
La Commission européenne a proposé mercredi la création d’une Union européenne de la santé, censée pouvoir répondre de manière unitaire aux futures crises sanitaires. L’idée s’est fait jour suite aux actions fragmentées des gouvernements des États membres à la pandémie de COVID-19, qui a fait son retour en force en Europe cet automne. La création d’une nouvelle agence spéciale est envisagée pour garantir que l’Union disposera à l’avenir des moyens et des instruments nécessaires, principalement par un renforcement de la coopération et de la coordination dans l’espace communautaire. « Cette dernière année nous a appris que la santé est cruciale pour nous tous. Cela a montré à quel point nos sociétés sont fragiles et à quelle vitesse tout peut être gâché par quelque chose de si petit qu’il ne peut même pas être vu à l’œil nu », a déclaré la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides. Elle a souligné lors d’une conférence de presse que, face aux urgences sanitaires, l’Union doit être prête à avoir des réactions avancées, préparer en permanence des innovations biomédicales et avoir la capacité de développer et de stocker des composants essentiels.
La nouvelle agence pourrait fonctionner sur le modèle de la puissante Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA) des États-Unis, qui est subordonnée au Département américain de la Santé et dispose d’énormes moyens de travailler avec des laboratoires spécialisés. Selon certaines propositions de réglementations, il sera possible de déclarer l’état d’urgence sanitaire au niveau de l’Union, en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé, mais de manière indépendante. Reste à voir ce qui va suivre, étant donné que les États membres ont jusqu’à présent hésité de renoncer à leurs prérogatives en matière de santé. « La fragmentation des mesures rend les États plus vulnérables. Nous ne pouvons pas nous le permettre », a déclaré la commissaire à la Santé. Dans un premier temps, l’Agence européenne des médicaments et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pourraient élargir leurs mandats afin de mieux surveiller les capacités des pays et de suivre le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux.
D’autre part, Stella Kyriakides a déclaré que le vaccin anti-COVID contracté par l’exécutif communautaire auprès de Pfizer et de BioNTech arrivera dans tous les États membres après que la documentation d’autorisation sera soumise à l’Agence européenne des médicaments. Il s’agit d’environ 200 millions de doses, avec une option supplémentaire de 100 millions. Le contrat intervient après que les fabricants eurent annoncé que le vaccin avait une efficacité supérieure à 90% dans la prévention de la maladie, selon les premiers éléments d’une grande étude de phase 3. La Commission européenne a également conclu des accords d’approvisionnement en vaccins avec les sociétés AstraZeneca, Sanofi et Johnson & Johnson et elle poursuit ses négociations avec d’autres compagnies pharmaceutiques.
(Trad. : Ligia)