Les listes pour l’élection parlementaire sont finalisées
Roxana Vasile, 23.10.2020, 13:01
Jeudi était la date finale pour les partis de Roumanie de
déposer leurs listes de candidats aux élections parlementaires du 6 décembre
prochain, la dernière grande confrontation politique de Roumanie, après
plusieurs étapes étalées sur deux années. Bien qu’il existe des voix qui aimeraient
voir reporter le scrutin législatif au printemps 2021 invoquant des raisons sanitaires,
il est très possible que l’élection se tienne à terme, le 6 décembre, comme le
souhaitent le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et le gouvernement libéral de Bucarest.
Voilà donc, les listes des candidats pour le Sénat et pour la Chambre des députés
sont définitives. Parmi eux l’on retrouve, sans aucune surprise, le premier
ministre libéral Ludovic Orban et la plupart de ses ministres.
« La Roumanie a la chance de bénéficier d’un gouvernement
qui soit au service des intérêts nationaux », affirme la première vice-présidente
du Parti National Libéral (PNL), Raluca Turcan, qui se porte candidate pour un
nouveau mandat de député : « Nous nous sommes proposés sur le long
terme, de rebâtir la confiance des Roumains dans le Parlement de la Roumanie,
puisque c’est le Parlement qui prend les bonnes décisions et donne les bonnes lois
pour chaque Roumain. »
Pour sa part le co-président de l’alliance entre l’Union
sauvez la Roumanie (USR) et le Parti PLUS, Dan Barna, espère que sa jeune formation
obtiendra un bon score au scrutin législatif, de sorte à avoir un mot à dire
dans une éventuelle alliance gouvernementale : « Il est nécessaire d’avoir
des élections au plus vite, pour avoir une gouvernance stable et un Parlement
qui soutienne les réformes et les mesures que la Roumanie doit prendre pour
faire face à la pandémie. »
De l’autre côté de la barricade, le Parti social-démocrate
(PSD), à la gouvernance jusqu’à 2019 et actuellement dans l’opposition, se vante
d’avoir dans son camp de nouvelles gens, des spécialistes de domaines variés.
Parmi eux, le représentant de la Roumanie à l’OMS, Alexandru Rafila, ou encore
le manager de l’Institut national des maladies infectieuses « Matei Bals » de
Bucarest, Adrian Streinu-Cercel – deux des experts présents quasiment tous les
jours dans les médias depuis le début de la pandémie et directement impliqués
dans la lutte contre le coronavirus. Le
chef des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu ajoute : « Nous sommes fiers
de tous les représentants du PSD présents sur toutes les listes de Roumanie. Nous
avons, de loin, les meilleures solutions pour chaque domaine. »
Entre temps, les partis Pro Romania et ALDE ont fusionné
en vue de la future élection législative et s’y présenteront sur des listes
communes en tant que Pro Romania, ayant en tête de liste les anciens premiers
ministres Victor Ponta et Călin Popescu-Tăriceanu. Le Parti du mouvement populaire
(PMP), quant à lui, affiche la fille cadette de l’ancien président roumain
Traian Basescu, Elena Basescu. L’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) est
aussi présente et souhaite avoir une présence forte au sein du futur Parlement
roumain. S’y ajoutent des candidats représentants d’autres minorités nationales.
Enfin, pour la diaspora, où le scrutin législatif
s’étalera sur deux jours, les 5 et 6 décembre prochains, 8 formations
politiques et 2 candidats indépendants sont en lice. Il faut maintenant solutionner
les contestations. Les candidatures seront déclarées définitives le 2 novembre,
alors que la campagne électorale démarrera le 6 novembre prochain. (Trad. Valentina
Beleavski)