Le Gala des Prix Gopo
Prévu dans un premier temps pour le mois de mars, le Gala des Prix Gopo des meilleures productions cinématographiques de l’année précédente a été reporté de deux mois, en raison de l’état d’alerte. Déroulé en plein air, l’événement a tenu compte de toutes les mesures de restriction mises en place par les autorités : tapis rouge dans un tunnel de désinfection installé à l’entrée ou encore distanciation sociale d’1,5 mètre imposée aux participants grâce à des pancartes avec le petit bonhomme du grand dessinateur Gopo dont le nom a inspiré celui du gala.
Corina Cristea, 30.06.2020, 00:16
Prévu dans un premier temps pour le mois de mars, le Gala des Prix Gopo des meilleures productions cinématographiques de l’année précédente a été reporté de deux mois, en raison de l’état d’alerte. Déroulé en plein air, l’événement a tenu compte de toutes les mesures de restriction mises en place par les autorités : tapis rouge dans un tunnel de désinfection installé à l’entrée ou encore distanciation sociale d’1,5 mètre imposée aux participants grâce à des pancartes avec le petit bonhomme du grand dessinateur Gopo dont le nom a inspiré celui du gala.
Placé dans une civière dotée d’une coque transparente destinée au transport des patients contaminés et amené sur scène par quatre brancardiers habillés en combinaisons de protection, le maître de cérémonie a commencé son discours d’ouverture en faisant référence à la période pandémique actuelle. « Ce virus qui nous a fait traverser une période si difficile s’avère plus populaire que tous les films présentés ce soir ».
« Les Siffleurs » du cinéaste roumain Corneliu Porumboiu fut la grande vedette de la soirée après avoir réuni neuf trophées dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. Présent sur scène, le réalisateur a déclaré, en faisant référence à son film qui se passe sur une île dont les habitants communiquent entre eux par des sifflements : « Je ne suis pas arrivé à siffler, mais bon, cela ne m’a pas empêché d’écrire un scénario pas mal du tout ».Le prix du meilleur acteur dans un rôle principal a été attribué à Iulian Postelnicu pour sa prestation dans le film « Arest » « /Dépôt d’Andrei Cohn, tandis que Judith State fut sacrée meilleure actrice pour son rôle dans le film « Les Monstres » de Catalin Mitulescu. Tous les gagnants ont profité de leur présence sur scène pour remercier leurs équipes et leurs collègues, mais aussi pour rappeler dans leurs discours le besoin de soutien financier pour l’industrie cinématographique roumaine.
Présente sur la scène du festival pour se voir remettre au nom des deux réalisatrices le trophée du meilleur film documentaire pour « La Distance entre moi et moi-même » de Dana Bunescu et Mona Nicoară, la productrice Ada Solomon a déclaré : « La cinématographie roumaine parle à travers des films d’animation, des films documentaires ou de fiction, autant de catégories qui se mélangent de plus en plus. Personnellement, je pense que le documentaire roumain mériterait un plus d’attention », a précisé Ada Solomon.
Dans une déclaration pour Radio Roumanie faite à l’issue du gala, l’initiateur et le principal organisateur de l’événement, le réalisateur Tudor Giurgiu, a dit :« Nous nous félicitons d’avoir pu organiser le Gala en vrai et non pas en ligne, car je pense que les gens ont besoin de se rencontrer, d’échanger, même en gardant nos distances. Je crois que ce qui s’est passé ce soir a été un miracle, car toute la communauté artistique a pu sentir un retour à la normale et à sa vie d’avant ».
Les prix spéciaux pour toute la carrière ont été attribués à l’écrivain Radu Cosasu, à la monteuse Cristina Ionescu et aux acteurs octogénaires Adela Marculescu et Virgil Andriescu.(trad. Ioana Stancescu)