Estimations toujours pessimistes du FMI
Mihai Pelin, 25.06.2020, 12:23
Selon ce document, si, au mois d’avril, le FMI
estimait à 3% le déclin de l’économie mondiale, conformément aux nouvelles
prévisions, la contraction sera de 5%. L’économie américaine devrait baisser de
8% alors que la zone euro devrait enregistrer un déclin de 10,2%. L’Espagne et
l’Italie seraient les pays les plus touchés, avec une hausse de 22% et
respectivement de 37% des entreprises en situation d’insolvabilité à l’horizon
2021, par rapport aux chiffres enregistrés l’année dernière.
A présent, la situation des entreprises des deux
Etats est pourtant meilleure qu’à l’époque d’avant la crise économique mondiale
de 2009. Les entreprises espagnoles avaient réussi, avant le troisième
trimestre de l’année dernière, à réduire leurs dettes de pas moins de 20%. Même
cas de figure pour les entreprises d’Italie, bien qu’elles aient réussi à
améliorer leur situation financière dans une moindre mesure. Pour ce qui est de
la Roumanie, le FMI s’attend à ce que l’économie enregistre une contraction de
5% cette année, avant une relance en 2021 lorsqu’elle devrait afficher une
avancée de 3,9%.
Par ailleurs, les prévisions du FMI faisaient
état d’une croissance explosive du taux de chômage en Roumanie, de 3,9% en 2019
à 10,1% en 2020 pour se baisser à nouveau à 6% en 2021. Le marché de l’emploi a
été fortement perturbé à travers le monde par la pandémie, sur toile de fond du
déclin accentué de l’activité économique. Selon les chiffres de l’Organisation
internationale du travail, sur les deux milliards de travailleurs au noir dans
le monde, quelque 80% ont eu beaucoup à souffrir.
Pourtant, il y a des éléments encourageants,
selon les experts du FMI. Les mesures fiscales et financières, adoptées par certains
Etats pour contrecarrer les effets de la pandémie dès le début de la crise, ont
limité les pertes financières à court terme. La réduction du temps de travail
et l’assistance accordé aux salariés par le biais des schémas de chômage
partiel sur des périodes limitées ont atténué la progression du taux de
chômage, alors que l’appui financier accordé aux entreprises et les mesures réglementaires
appliquées par les autorités ont prévenu la multiplication des faillites. Dans
certains cas, les actions des banques centrales ont amélioré les liquidités et
limité la majoration des coûts des emprunts, lit-on dans le rapport du FMI. (Trad. Alex Diaconescu)