Le relâchement progressif des mesures de restriction
Le 15 mai approche et du coup, les autorités roumaines se préparent à lever l’état d’urgence en vigueur depuis le 16 mars, en raison de la pandémie mondiale de coronavirus. Deux mois durant, les citoyens roumains se sont vu restreindre certains de leurs droits, tel le droit à la libre circulation. Pourtant, avertissent les responsables politiques, la fin du confinement ne veut pas dire un retour à la vie d’avant. Que va-t-il se passer à partir du 15 mai?
Leyla Cheamil, 04.05.2020, 00:22
Le 15 mai approche et du coup, les autorités roumaines se préparent à lever l’état d’urgence en vigueur depuis le 16 mars, en raison de la pandémie mondiale de coronavirus. Deux mois durant, les citoyens roumains se sont vu restreindre certains de leurs droits, tel le droit à la libre circulation. Pourtant, avertissent les responsables politiques, la fin du confinement ne veut pas dire un retour à la vie d’avant. Que va-t-il se passer à partir du 15 mai?
Dans une allocution télévisée diffusée dimanche soir, le secrétaire d’Etat au Ministère de l’Intérieur et chef du Département pour les Situations d’Urgence, Raed Arafat, a énuméré les principaux aspects qui changeront d’ici quelques jours. Sur l’ensemble des mesures à respecter par tous les citoyens à partir du 15 mai, ce sera le port du masque dans tous les moyens de transport en commun qui figure en tête de liste. Raed Arafat « C’est sûr et certain que le port du masque deviendra obligatoire dans tous les moyens de transport en commun, que ça soit bus ou métro. Il ne s’agit pas d’une recommandation, mais d’une obligation. Le conducteur refusera la montée de tout voyageur sans masque. Le port du masque sera aussi mis en place pour tous les passagers d’une voiture à chauffeur. Quant aux conducteurs, ils peuvent conduire leurs propres voitures sans masque tant qu’ils se retrouvent seuls et là encore, ils doivent avoir un masque à portée de la main. C’est comme cela qu’on devrait s’y prendre en cette période de pandémie. On doit nous éduquer tous par nous-mêmes, on ne doit plus attendre que quelqu’un nous menace de nous infliger une amende pour faire le bon geste. Ce n’est pas ça l’idée ! »
Sur l’ensemble des propositions formulées par le secrétaire d’Etat Raed Arafat afin de permettre la distanciation physique, figure la hausse du nombre des moyens de transport en commun de surface et souterrains, tout comme des horaires décalés pour les salariés. Selon le responsable roumain, il serait préférable que dans les magasins, le personnel porte obligatoirement des masques. Il faudrait que les Roumains s’habituent à ce qu’on leur prenne la température corporelle à l’entrée des musées ou même à leur arrivée sur les lieux du travail.Le déconfinement se produira progressivement afin que les autorités aient le temps d’examiner l’impact du relâchement des mesures sur la santé de la population.
En attendant le 15 mai, les responsables politiques de Roumanie essaient d’anticiper tous les scénarios possibles « y compris la prolongation de l’état d’urgence ou la mise en place d’un état d’alerte sanitaire, moins restrictif », a fait savoir Ionel Dancă, porte-parole du gouvernement. Et lui d’ajouter que le Cabinet Orban reste optimiste quant à la possibilité de lever l’état d’urgence, parallèlement à la mise en place d’une ample campagne d’information de la population, qui devra respecter toutes les recommandations en vigueur. (trad.Ioana Stancescu)