Réactions à l’état d’urgence
L’Etat
d’urgence que la Roumanie a décrété pour une période de 30 jours est nécessaire
afin de mieux gérer les effets de la crise due au COVID- 19, a tenu à préciser
le porte-parole du gouvernement, Ionel Dancă, tout en affirmant que les citoyens ne
se verront pas entraver leurs droits et libertés. Et, a-t-il ajouté, l’Exécutif
adoptera en urgence des mesures censées assurer l’approvisionnement des
hôpitaux et pharmacies en matériels sanitaires et médicaments. Le décret sera
soumis au vote du Parlement jeudi.
Bogdan Matei, 17.03.2020, 12:35
L’Etat
d’urgence que la Roumanie a décrété pour une période de 30 jours est nécessaire
afin de mieux gérer les effets de la crise due au COVID- 19, a tenu à préciser
le porte-parole du gouvernement, Ionel Dancă, tout en affirmant que les citoyens ne
se verront pas entraver leurs droits et libertés. Et, a-t-il ajouté, l’Exécutif
adoptera en urgence des mesures censées assurer l’approvisionnement des
hôpitaux et pharmacies en matériels sanitaires et médicaments. Le décret sera
soumis au vote du Parlement jeudi.
En attendant, le président de la Chambre des
députés et chef par intérim du Parti social-démocrate (PSD), Marcel Ciolacu, a
sollicité au cabinet monochrome du libéral Ludovic Orban de prendre des mesures
de soutien financier à l’intention aussi bien des personnes démunies, que de
toutes les entreprises frappées de plein fouet par l’actuelle pandémie.
L’occasion pour M. Ciolacu d’invoquer un possible report des paiements des
mensualités de crédit ou encore le gel des tarifs du gaz, de l’électricité, d’Internet
ou de téléphonie pour une période allant de trois à six mois. Le PSD privilégie
l’idée que l’Etat prenne en charge 75% du chômage partiel pour une période déterminée,
que la TVA soit remboursée et que tous ceux en arrêt maladie se voient verser
leurs contributions.
L’ancien
premier ministre technocrate, Dacian Cioloş, à la tête du parti PLUS, salue la
décision du chef de l’Etat de décréter l’état d’urgence, mais affirme que des
éclaircissements devraient être faits au plus vite afin de calmer la
population. L’occasion pour M. Cioloşde
rappeler que la Commission européenne a lancé un fonds d’investissements pour
mieux contrecarrer les effets de l’actuelle crise mondiale. Du coup, l’Union
européenne a décidé une réallocation des fonds de cohésion non déboursés, ce
qui permettra éventuellement à la Roumanie de se voir verser plus de trois
milliards d’euros.
A en
croire les analystes, les suggestions et les critiques à l’adresse du cabinet
de Ludovic Orban, réinstallé samedi dernier à la tête de l’Etat, se
multiplieront dans la période à venir. Surtout que le Parti national libéral,
qui occupe seulement 20% des sièges au Parlement, n’aurait pu voir son
gouvernement investi la semaine dernière sans le soutien des autres partis
parlementaires. (Trad. Ioana Stăncescu)