Soutenir l’économie roumaine face à la pandémie de coronavirus
Un groupe de travail interinstitutionnel s’est réuni en première mercredi, à Bucarest, pour évaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’économie, les finances et le budget de la Roumanie. Patronnée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, la séance a réuni le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, et des représentants du Gouvernement et du milieu des affaires. L’occasion pour le numéro un de Roumanie d’inviter à une évaluation prudente et responsable de l’impact économique et social du coronavirus, sans minimiser pour autant les répercussions économiques de la pandémie.« Toutes les mesures doivent privilégier les intérêts des salariés, des entreprises, du budget public et donc, étant donné les différentes implications, nous devons imaginer plusieurs scénarios possibles ».
Bogdan Matei, 12.03.2020, 13:50
Un groupe de travail interinstitutionnel s’est réuni en première mercredi, à Bucarest, pour évaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’économie, les finances et le budget de la Roumanie. Patronnée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, la séance a réuni le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, et des représentants du Gouvernement et du milieu des affaires. L’occasion pour le numéro un de Roumanie d’inviter à une évaluation prudente et responsable de l’impact économique et social du coronavirus, sans minimiser pour autant les répercussions économiques de la pandémie.« Toutes les mesures doivent privilégier les intérêts des salariés, des entreprises, du budget public et donc, étant donné les différentes implications, nous devons imaginer plusieurs scénarios possibles ».
Agissant au nom du patronat, le président du Conseil national des PMEs, Florin Jianu, a souligné l’importance d’accorder un coup de main aux entreprises activant dans des domaines vulnérables tels le tourisme, les transports ou encore la construction automobile, actuellement en difficulté. « Dans tous ces domaines touchés directement par la pandémie, on devrait mettre en place des schémas d’aides publiques censées permettre aux directions de verser les contributions salariales. Le ministre des Finances a déjà invoqué la possibilité de repousser d’un mois ou deux les délais de paiement des rémunérations. Aucune décision concrète à ce sujet n’a été adoptée pour l’instant. D’autres propositions concernent les exportations et même d’autres secteurs d’activité. Je l’ai déjà dit et je le répète : à l’heure actuelle, dans le contexte de la diminution du nombre de commandes et de contrats, les entreprises ont besoin de capitaux. Pour cela, elles doivent pouvoir contracter des prêts à taux zéro garantis par l’Etat, pour que l’Etat offre un leu et par un effet multiplicateur, plusieurs sociétés en bénéficient ».
Le groupe de travail examinera les mesures avancées avant d’annoncer publiquement les décisions, la semaine prochaine. Les experts économiques tirent la sonnette d’alarme et affirment qu’en l’absence de mesures de soutien rapides, l’économie risque de souffrir. Mircea Coşea, professeur des universités en Sciences économiques, opine sur Radio Roumanie :« On peut s’attendre à des effets extrêmement désagréables provoqués justement par ce qui se passe ailleurs, dans d’autres pays et même sur d’autres continents. Et je pense à la suppression des différentes activités dans des grandes entreprises, à des situations bancaires difficiles, et ainsi de suite, autant d’aspects que nous avons du mal à imaginer à présent quand tout ce qui nous préoccupe renvoie au caractère médical de la situation. Or, cet aspect n’est pas le seul à devoir nous inquiéter. Le taux de chômage risque d’augmenter, le nombre de crédits non performants aussi, tout comme celui des prêts impossibles à rembourser ».
A la veille du vote d’investiture de son équipe, le premier ministre désigné, Florin Cîtu, affirme que la Roumanie détient les ressources et les instruments fiscaux nécessaires pour relever les défis de la pandémie de coronavirus.