Quelle date pour les élections locales en Roumanie ?
A l’heure actuelle, toutes les décisions majeures dépendent des efforts afin de maîtriser l’épidémie de coronavirus. C’est la conclusion d’une réunion consacrée aux élections municipales, tenue mardi entre le premier ministre par intérim, le leader libéral Ludovic Orban, et les formations parlementaires. Le seul parti qui a refusé de participer aux négociations est le Parti social-démocrate, qui a accusé le Parti national libéral d’avoir un agenda politique contradictoire en matière de priorités actuelles des Roumains.
Ştefan Stoica, 11.03.2020, 12:36
A l’heure actuelle, toutes les décisions majeures dépendent des efforts afin de maîtriser l’épidémie de coronavirus. C’est la conclusion d’une réunion consacrée aux élections municipales, tenue mardi entre le premier ministre par intérim, le leader libéral Ludovic Orban, et les formations parlementaires. Le seul parti qui a refusé de participer aux négociations est le Parti social-démocrate, qui a accusé le Parti national libéral d’avoir un agenda politique contradictoire en matière de priorités actuelles des Roumains.
Pour leur part, les représentants des partis présents aux discussions ont tous agréé la date du 28 juin pour le scrutin local, mais tout dépend encore de l’évolution de l’épidémie de coronavirus. Parmi les arguments pris en compte figure l’idée de mener la campagne électorale au moment où les températures seront plus élevées, dans l’espoir que l’épidémie aura un impact moindre, a précisé Ludovic Orban. De même, les examens de fin de collège et de Baccalauréat auront pris fin à ce moment-là, ce qui permettra de mieux organiser les bureaux de vote dans les établissements scolaires.
Par la voix de son leader, Dan Barna, l’Union Sauvez la Roumanie, 3e acteur politique du parlement de Bucarest, s’est dit favorable à un scrutin municipal fin juin, sans exclure la possibilité de le reporter à l’automne si nécessaire, en raison de l’épidémie de coronavirus. Pour sa part, Victor Ponta, chef du Parti ProRomania, estime que les élections municipales ne sont pas opportunes si l’épidémie gagne en ampleur et devient impossible à maîtriser. Il insiste aussi sur la nécessité pour le pays d’avoir au plus vite un gouvernement stable, qui puisse prendre toutes les mesures nécessaires afin de lutter contre la propagation du virus. Cette opinion est partagée par le président du Parti du Mouvement populaire, Eugen Tomac.
Pour sa part, l’Union démocrate magyare de Roumanie aurait préféré que le scrutin soit tenu le 14 juin, mais ses membres ne s’opposeront pas à la date du 28 juin, a précisé leur leader, Kelemen Hunor. Enfin, le représentant de l’Alliance des libéraux et des démocrates, Varujan Vosganian, estime qu’à part les mesures censées protéger la population, le gouvernement doit envisager des décisions qui protègent l’économie nationale, vu les turbulences que le nouveau coronavirus a déjà causées sur les marchés financiers.
Il convient également de préciser que la Roumanie pourrait enfin avoir un gouvernement à pleins pouvoirs à compter de ce jeudi, jour du vote d’investiture du cabinet libéral proposé par le premier ministre désigné Florin Cîţu. (Trad. Valentina Beleavski)