La semaine de l’investiture du gouvernement
Après avoir remporté, en 2019, les élections européennes et présidentielles, les libéraux roumains et le président de droite, Klaus Iohannis, souhaitent organiser, cette année, des élections législatives anticipées, qui s’ajoutent aux municipales.
Roxana Vasile, 10.03.2020, 12:52
Après avoir remporté, en 2019, les élections européennes et présidentielles, les libéraux roumains et le président de droite, Klaus Iohannis, souhaitent organiser, cette année, des élections législatives anticipées, qui s’ajoutent aux municipales.
C’est dans cette logique qu’ont eu lieu le renversement, en octobre dernier, du cabinet social-démocrate et la prise du pouvoir exécutif par le Parti national libéral. Dans cette même logique allait s’inscrire la motion de censure déposée, au mois de février, par le Parti social – démocrate, qui a mené à la destitution du gouvernement libéral de Ludovic Orban. Le président Iohannis a désigné le même Ludovic Orban à former un nouvel Exécutif, mais le vote d’investiture n’a pas eu lieu faute de quorum. En plus, le président du Parti national libéral a déposé son mandat de premier ministre désigné.
Le ministre des Finances par intérim, le libéral Florin Cîţu, devra se présenter, jeudi après-midi, devant les députés et les sénateurs pour demander le vote de confiance. La seule chose qui risque d’empêcher le Parti national libéral de voir s’accomplir ce qu’il paraît souhaiter, à savoir ne pas voter son propre cabinet afin d’ouvrir la voie aux élections anticipées, c’est la crise du coronavirus. Autrement dit, la Roumanie a besoin d’un gouvernement stable, disposant des pleines prérogatives, pour qu’il puisse gérer une éventuelle montée en flèche des cas de contamination.
Sur cette toile de fond, le Parti social – démocrate s’est dit préoccupé par la crise du coronavirus, mais, fidèle à son statut de parti d’opposition, il n’entend pas changer son option de rejeter le cabinet Cîţu, si l’actuelle formule gouvernementale est maintenue. Les sociaux-démocrates exigent que les libéraux modifient les 7 propositions de ministres qui ont reçu l’avis négatif des commissions parlementaires spécialisées, y compris celle pour le portefeuille de la Santé. Sinon, affirment les sociaux-démocrates, c’est au Parti national libéral qu’incombera la responsabilité de créer une majorité au sein du Parlement.
ProRomânia, formation politique composée en grande partie danciens membres du Parti social-démocrate, a fait savoir qu’elle donnerait son vote favorable au cabinet Cîţu. A son avis, ce serait correct que tous les autres partis parlementaires fassent de même et renoncent aux calculs électoraux. C’est le cas par exemple de l’Union Sauvez la Roumanie, troisième force politique au Parlement et adepte, jusqu’il n’y a pas longtemps, de la tenue d’élections anticipées, qui vient d’appeler les partis, celui libéral, notamment et le président Klaus Iohannis, à faire preuve de responsabilité politique. (Trad. Mariana Tudose)