Première financière en Roumanie
C’est la première fois dans l’histoire que la Roumanie a souscrit un crédit à taux d’intérêt négatif – a annoncé le ministre des Finances par intérim, Florin Cîţu. Selon les données rendues publiques par la Banque nationale, le montant emprunté auprès des banques sur le marché intérieur est de 150 millions d’euros, à un taux d’intérêt de -0,11% par an. Florin Cîţu note que la Roumanie bénéficie du soutien et de la confiance des investisseurs :« Les investisseurs accordent leur confiance à la Roumanie, et c’est pourquoi nous avons pu avoir un emprunt en euros à taux d’intérêt négatif. Et ce pour éliminer toute trace de défiance ou de doute qui subsiste, comme quoi ce que nous faisons n’est pas bon pour la Roumanie. Nous avons aujourd’hui cette preuve claire : la Roumanie souscrit un crédit en euros à taux d’intérêt négatif. C’est une performance historique. »
Daniela Budu, 28.02.2020, 12:48
C’est la première fois dans l’histoire que la Roumanie a souscrit un crédit à taux d’intérêt négatif – a annoncé le ministre des Finances par intérim, Florin Cîţu. Selon les données rendues publiques par la Banque nationale, le montant emprunté auprès des banques sur le marché intérieur est de 150 millions d’euros, à un taux d’intérêt de -0,11% par an. Florin Cîţu note que la Roumanie bénéficie du soutien et de la confiance des investisseurs :« Les investisseurs accordent leur confiance à la Roumanie, et c’est pourquoi nous avons pu avoir un emprunt en euros à taux d’intérêt négatif. Et ce pour éliminer toute trace de défiance ou de doute qui subsiste, comme quoi ce que nous faisons n’est pas bon pour la Roumanie. Nous avons aujourd’hui cette preuve claire : la Roumanie souscrit un crédit en euros à taux d’intérêt négatif. C’est une performance historique. »
Florin Cîţu a expliqué que le taux d’intérêt négatif veut dire que le montant sera restitué par le ministère à la date d’échéance, au mois d’août dans ce cas, et sera moindre par rapport à la somme empruntée. Il a expliqué que par des taux d’intérêt négatifs, la charge des crédits ne pèsera plus sur les générations futures, et que la Roumanie rendra moins d’argent qu’elle n’en a reçu. Les taux d’intérêt négatifs sont des instruments auxquels plusieurs banques centrales d’Europe et du monde ont eu recours ces dernières années, afin de stimuler le crédit et de dissuader les compagnies et la population à garder ses économies dans des dépôts. Le crédit à taux négatif est accordé sur la toile de fond des avertissements lancés par les économistes, selon lesquels la Roumanie ne peut pas s’endetter à des niveaux similaires à ceux de pays plus industrialisés.
L’économiste en chef de la Banque centrale de Roumanie, Valentin Lazea, affirme que les responsables politiques de Bucarest devraient comprendre les principales raisons pour lesquelles le ratio d’endettement ne peut pas grimper à l’infini. Valentin Lazea explique :« Prenons l’exemple de la Grande Bretagne. Même si au niveau national, tous secteurs confondus, le pays a un taux d’endettement de 300% du PIB, ses créances sur le reste du monde dépassent ce pourcentage ce qui veut dire que ce que le pays doit recevoir est supérieur à ce qu’il doit. Or, la Roumanie, avec un taux d’endettement de seulement 120% du PIB, n’a malheureusement que très peu d’argent à toucher. La richesse d’un pays est donnée justement par le niveau des créances une fois qu’on en a supprimé les dettes. »
De l’avis de Valentin Lazea, un déficit budgétaire de 3% du PIB n’est pas du tout optimal. Pour un pays comme la Roumanie, la situation idéale supposerait un déficit d’1% tout au plus et de l’excédent budgétaire en période de croissance économique accentuée, a encore précisé l’expert bancaire. (trad. Ligia Mihaiescu)