Comment les maires seront-ils élus?
A l’issue des élections municipales de 2016 en Roumanie, nombre de maires ont accédé à leurs fonctions sans avoir bénéficié d’un soutien important, car le scrutin s’est déroulé en un seul tour. Aux termes d’une loi datée de 2012, quel que soit le nombre des électeurs présents aux urnes, c’est le candidat qui recueille le plus grand nombre de suffrages qui en sort gagnant.
Mihai Pelin, 10.12.2019, 12:59
A l’issue des élections municipales de 2016 en Roumanie, nombre de maires ont accédé à leurs fonctions sans avoir bénéficié d’un soutien important, car le scrutin s’est déroulé en un seul tour. Aux termes d’une loi datée de 2012, quel que soit le nombre des électeurs présents aux urnes, c’est le candidat qui recueille le plus grand nombre de suffrages qui en sort gagnant.
Dans la perspective des municipales de l’année prochaine, le Parti social – démocrate, récemment passé dans l’opposition suite à une motion de censure, préférerait maintenir le système en vigueur. Par contre, le nouveau cabinet libéral envisage de modifier la loi et donc de revenir aux élections à deux tours, idée que partagent l’Union Sauvez la Roumanie et Parti du mouvement populaire, mais aussi le président du pays, Klaus Iohannis.
Le chef de l’Etat affirme souhaiter fort qu’il y ait un partenariat entre les administrations centrale et locale. En plus, selon lui, il serait raisonnable que le gouvernement engage sa responsabilité sur une telle modification législative, au cas où cela ne serait pas possible au Parlement. Klaus Iohannis: “Mes messages aux maires des chefs-lieux sont les mêmes que ceux que je vais adresser aux autres maires. Je souhaite la tenue d’élections municipales à deux tours et un partenariat réel entre l’administration centrale et celle locale, de sorte à offrir à tous les Roumains la chance de vivre dans une localité bien organisée.”
Lors de l’Assemblée générale de l’Association des municipalités de Roumanie, le premier ministre Ludovic Orban a précisé: “Le PNL a déposé au Parlement un projet de loi actuellement en débat à la Chambre des députés. Il stipule que les maires soient élus à la moitié plus un des suffrages exprimés, ce que l’on appelle scrutin majoritaire à deux tours. Nous soutenons ce projet et tenterons d’obtenir l’appui de nos partenaires sur cette question.”
Robert Negoiţă, maire d’arrondissement à Bucarest et président de l’Association mentionnée, a présenté les problèmes auxquels sont confrontés les édiles : “Nous avons abordé de nombreux sujets relevant de l’administration publique locale. En ce qui nous concerne, les plus importants seraient la question des quotas de l’impôt sur les revenus ou la décentralisation. Nous avons également discuté de bien d’autres thèmes liés à l’activité courante de l’administration publique locale et du fait que nous serons consultés chaque fois que l’on envisage d’opérer des changements dans l’administration publique locale, soient-ils réglementaires ou législatifs .”
Le Parti social — démocrate et l’Union démocrate des Magyars de Roumanie déclarent ne pas exclure la motion de censure contre le cabinet Orban si le gouvernement adopte un décret d’urgence ou qu’il engage sa responsabilité sur un paquet de lois électorales prévoyant la tenue d’élections municipales à deux tours. (Trad. Mariana Tudose)