Prévisions économiques européennes
Le rythme de croissance de l’économie roumaine va légèrement augmenter cette année, jusqu’à 4,1% du PIB, mais il va baisser à 3,6% en 2020 et à 3,3% en 2021, révèlent les prévisions économiques de l’automne 2019, rendues publiques jeudi par la Commission européenne. Par ailleurs, on prévoit une diminution de la consommation privée, qui restera quand même le principal moteur de croissance dans l’intervalle de référence, au fur et à mesure que les revenus disponibles continueront à être soutenus par une politique fiscale expansionniste et par une croissance solide des salaires.
Leyla Cheamil, 08.11.2019, 13:06
Le rythme de croissance de l’économie roumaine va légèrement augmenter cette année, jusqu’à 4,1% du PIB, mais il va baisser à 3,6% en 2020 et à 3,3% en 2021, révèlent les prévisions économiques de l’automne 2019, rendues publiques jeudi par la Commission européenne. Par ailleurs, on prévoit une diminution de la consommation privée, qui restera quand même le principal moteur de croissance dans l’intervalle de référence, au fur et à mesure que les revenus disponibles continueront à être soutenus par une politique fiscale expansionniste et par une croissance solide des salaires.
La Commission européenne s’attend à ce que les pressions inflationnistes en Roumanie s’atténuent. L’indice des prix à la consommation est passé de 4, 1% en 2018 à 3,9% en septembre 2019, suite à la baisse du prix de l’énergie et des denrées alimentaires. En 2020, ce même indicateur devrait rentrer dans l’intervalle visé par la Banque centrale de Roumanie, à savoir 2,5% plus ou moins un point de pourcentage.
En ce qui concerne les risques entourant les perspectives économiques, l’Exécutif communautaire affirme qu’ils tiennent aux conditions internes et externes. Ainsi, un éventuel ralentissement de la croissance économique des principaux partenaires commerciaux de la Roumanie pourrait-il influer de manière négative sur les exportations. Sur le plan interne, le calendrier électoral chargé d’ici la fin 2020 et les récentes incertitudes politiques risqueraient de reculer le début des réformes structurelles et d’affecter les efforts visant à réduire les déséquilibres macroéconomiques.
L’Exécutif communautaire met en garde contre le fait que le déficit budgétaire augmentera sensiblement en raison des dépenses occasionnées par le paiement des pensions de retraite. Il devrait passer de 3% en 2018, à 3,6% en 2019, suite aux majorations significatives des salaires dans le secteur public. Ce déficit va s’accroître sensiblement les deux années à venir aussi, devant se situer respectivement à 4,4% et à 6,1% du PIB, en raison de la majoration des pensions de retraite, adoptée à l’été 2019, souligne la Commission européenne.
Au niveau de la zone euro et de l’UE, les prévisions économiques ont été révisées à la baisse tant pour 2019 que pour les années à venir. Lon sattend à ce que le PIB de la zone euro progresse de 1,1 % en 2019 et de 1,2% en 2020 et 2021. Pour ce qui est de l’UE, le PIB devrait augmenter de 1,4 % en 2019, en 2020 et en 2021.
La Commission européenne attire l’attention sur la possibilité que les Etats membres de l’Union soient confrontés à des difficultés liées aux conflits commerciaux, aux tensions géopolitiques croissantes, aux défaillances qui persistent dans l’industrie de transformation et au Brexit. (Trad. Mariana Tudose)