Ni oui ni non à la proposition pour le poste de commissaire européen
La Roumanie a jusqu’ici avancé trois propositions pour les fonctions de commissaire européen aux Transports au sein de la future Commission européenne, dirigée par l’Allemande Ursula von der Leyen. C’est le cabinet social-démocrate de Bucarest qui a fait les trois nominations dont aucune ne sera probablement confirmée. La première candidate Rovana Plumb, a été recalée par la commission des Affaires juridiques du Parlement européen en raison des discordances entre sa déclaration de patrimoine roumaine et celle effectuée auprès de l’UE. A l’instar de Rovana Plumb, Dan Nica, ancien ministre social-démocrate, n’est pas parvenu à l’étape des auditions, vu que l’Exécutif de Bucarest qui l’avait nommé a été destitué par motion de censure. Faite à la va-vite par un cabinet destituén la troisième nomination, celle de Victor Negrescu, ex ministre délégué aux Affaires européennes, pose donc un problème de légitimité. Chose soulignée d’ailleurs par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, et confirmée mercredi par la Commission européenne, par la voix de sa porte-parole, Mina Andreeva.
Ştefan Stoica, 31.10.2019, 12:52
La Roumanie a jusqu’ici avancé trois propositions pour les fonctions de commissaire européen aux Transports au sein de la future Commission européenne, dirigée par l’Allemande Ursula von der Leyen. C’est le cabinet social-démocrate de Bucarest qui a fait les trois nominations dont aucune ne sera probablement confirmée. La première candidate Rovana Plumb, a été recalée par la commission des Affaires juridiques du Parlement européen en raison des discordances entre sa déclaration de patrimoine roumaine et celle effectuée auprès de l’UE. A l’instar de Rovana Plumb, Dan Nica, ancien ministre social-démocrate, n’est pas parvenu à l’étape des auditions, vu que l’Exécutif de Bucarest qui l’avait nommé a été destitué par motion de censure. Faite à la va-vite par un cabinet destituén la troisième nomination, celle de Victor Negrescu, ex ministre délégué aux Affaires européennes, pose donc un problème de légitimité. Chose soulignée d’ailleurs par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, et confirmée mercredi par la Commission européenne, par la voix de sa porte-parole, Mina Andreeva.
Selon cette dernière, le fait que la proposition avancée par la première ministre sortante, Viorica Dăncilă, ait été dénoncée par le président du pays amène Bruxelles à émettre des doutes quant à la légitimité de cette démarche. Andreeva a également ajouté qu’à l’heure actuelle il n’était pas question d’acceptation ou de rejet et insisté sur le fait que c’était à la Roumanie de résoudre ce problème. Compte tenu des défis et des opportunités, il est dans l’intérêt de tous que l’Europe puisse avancer sans prendre de retard, a encore affirmé Mina Andreeva. Quel que soit le candidat roumain, il doit également recevoir le feu vert de la présidente élue de la Commission européenne Ursula von der Leyen et s’assurer l’appui nécessaire au sein du Parlement européen, a souligné la porte – parole de l’Exécutif communautaire.La crise politique de Bucarest, soldée par la destitution du cabinet Dăncilă, risque d’affecter l’installation et le fonctionnement de la future Commission européenne.
Au début, la proposition de la Roumanie n’a pas été la seule à poser des problèmes d’intégrité. Deux autres pays, à savoir la France et la Hongrie, se sont vu repousser les candidats, mais ils en ont proposé d’autres, acceptés par Ursula von der Leyen. Ceux-ci seront auditionnés d’abord par la commission spécialisée en charge des Affaires juridiques, qui va procéder à des vérifications relatives à l’intégrité. Le rejet des candidatures roumaine, hongroise et française, à différents stades du processus d’audition a fait repousser d’un mois, au 1er décembre, la date dentrée en fonction de la nouvelle Commission européenne. C’est la raison pour laquelle Ursula von der Leyen entend faire pression sur la Roumanie pour qu’elle présente une nouvelle candidature, après l’échec de Rovana Plumb.
Pour l’instant on ne sait pas trop qui peut faire la nouvelle nomination, vu que le gouvernement social-démocrate a été destitué et que le nouveau cabinet libéral n’a pas encore été validé, le vote du Parlement étant prévu le lundi 4 novembre. (Trad. Mariana Tudose)