Une taxe pollution pour Bucarest
Au moins un million de propriétaires de voitures devraient payer à partir de l’année prochaine une taxe pour pouvoir rouler dans les rues de la capitale ou au centre ville, en cas de validation du projet Oxygène proposé par Mme la maire de Bucarest, Gabriela Firea. Au terme de cette proposition, les véhicules Euros 1 et 2 se verront interdire l’accès au cœur de Bucarest et ils seront contraints de payer une taxe pour pouvoir circuler dans le reste de la ville. Quant aux automobiles Euro 3 et 4, celles-ci pourront continuer à rouler au centre ville, à condition de régler la taxe pollution. Les véhicules diesel répondant aux normes Euros 5 et 6 ou ceux électriques seront exonérés de taxe et ne se verront pas limiter l’accès dans les rues bucarestoises.
Mihai Pelin, 22.10.2019, 12:42
Au moins un million de propriétaires de voitures devraient payer à partir de l’année prochaine une taxe pour pouvoir rouler dans les rues de la capitale ou au centre ville, en cas de validation du projet Oxygène proposé par Mme la maire de Bucarest, Gabriela Firea. Au terme de cette proposition, les véhicules Euros 1 et 2 se verront interdire l’accès au cœur de Bucarest et ils seront contraints de payer une taxe pour pouvoir circuler dans le reste de la ville. Quant aux automobiles Euro 3 et 4, celles-ci pourront continuer à rouler au centre ville, à condition de régler la taxe pollution. Les véhicules diesel répondant aux normes Euros 5 et 6 ou ceux électriques seront exonérés de taxe et ne se verront pas limiter l’accès dans les rues bucarestoises.
D’un montant entre 105 et 400 euros, en fonction du degré de pollution, la nouvelle vignette aura une durée allant d’un jour à un an. Le nouveau projet affecte particulièrement les propriétaires des véhicules sans normes. Ceux-ci se verront obligés de débourser 3 euros par jour, 63 euros par mois, 231 euros pour six mois ou 420 euros par an, pour continuer à rouler sur Bucarest. Les voitures Euro 3 seront redevables d’une taxe d’un euro et 20 centimes pour un seul jour dans les rues de la capitale et d’une taxe de 147 euros pour une année entière. Les nouvelles restrictions seraient levées en weekend et pendant la nuit, du 22h00 à 7 heures du matin. Les véhicules publics ne seront pas concernés par cette taxe.
La vignette pollution pourrait être réglée en ligne, par sms, ou dans les stations service. En cas de non paiement, le chauffeur en question risque d’écoper d’une amende qui sera versée au budget de la Municipalité. L’argent qui en résulte sera investi par la suite dans des différents travaux, investissements et projets environnementaux ou de mobilité urbaine. A l’heure où l’on parle, Oxygène est soumis au débat public. Selon les données fournies par la Mairie de la capitale, à l’heure où l’on parle, 1,6 millions d’auto sont immatriculées à Bucarest et dans le département d’Ilfov. Sur ce total, une voiture sur cinq se verra complètement interdire l’accès au centre ville, tandis que plus de 650.000 seront redevables d’une vignette, si le projet est mis en place.
D’ailleurs, d’après la Municipalité, Oxygène est un projet qui permettrait aussi la fluidification du trafic sur Bucarest. Et puisqu’on parle pollution, il convient de rappeler qu’en 2018, l’édile de Bucarest, Gabriela Firea, a été fortement critiquée pour avoir renouvelé le parc de bus de Bucarest de 400 véhicules turcs, diesel. Entre temps, les bus électriques roulent déjà dans les rues de Cluj, une ville au cœur de la Transylvanie dont le maire souhaiterait passer aux bus à hydrogène dont l’alimentation ne dure que 7 minutes.