Prévisions économiques de la Banque mondiale
La Banque mondiale table sur un taux de croissance de léconomie roumaine de 4,2% pour lannée en cours, de 3,6% en 2020 et de 3,2% en 2021. Les spécialistes dattendent à une croissance modérée sur le moyen terme, surtout dans le contexte de la hausse du taux demploi des personnes ayant suivi des études postsecondaires, ce qui serait de nature à accentuer les inégalités.
Daniela Budu, 10.10.2019, 13:05
La Banque mondiale table sur un taux de croissance de léconomie roumaine de 4,2% pour lannée en cours, de 3,6% en 2020 et de 3,2% en 2021. Les spécialistes dattendent à une croissance modérée sur le moyen terme, surtout dans le contexte de la hausse du taux demploi des personnes ayant suivi des études postsecondaires, ce qui serait de nature à accentuer les inégalités.
Par ailleurs, la Banque mondiale estime que le gouvernement de Bucarest aura des difficultés à maintenir le déficit budgétaire sous le seuil des 3% du PIB. La Loi sur les pensions de retraite, nouvellement promue et les majorations salariales annoncées dans le secteur public mettront la pression sur le déficit budgétaire consolidé et réduiront lespace fiscal disponible pour les investissements. Linstitution financière recommande au gouvernement roumain dinscrire à son agenda des priorités des réformes dans ladministration publique et dans les entreprises dEtat et de mettre en place des politiques appropriées afin de résoudre le problème des disparités sociales et territoriales.
En plus, la Banque mondiale conseille au cabinet de Bucarest de redoubler defforts pour améliorer la participation au marché de lemploi et dadopter des mesures censées diminuer le taux de chômage assez élevé chez les jeunes et les personnes moyennement qualifiées, ce qui devrait atténuer les contraintes en matière doffre et favoriser une croissance plus durable. « Sur le moyen terme, il faudrait rééquilibrer la politique fiscale, la déplaçant depuis laccroissement de la consommation vers la mobilisation des investissements, notamment par le biais des fonds européens. Tout cela dans le but de soutenir la convergence durable vers lUE et linclusion sociale. La réforme de ladministration et des entreprises dEtat, des réglementations plus prédictibles ou encore des politiques capables dapporter une solution à la question des disparités sociales et territoriales sont autant de sujets qui devraient se retrouver à lagenda des priorités du gouvernement roumain», précise la Banque mondiale.
Par ailleurs, un autre rapport de cette institution financière révèle que près de 40% des ressortissants roumains de l‘étrangers possèdent un diplôme universitaire. Selon les spécialistes, cest là un aspect qui pose problème aux pays dorigine, car la pénurie de main dœuvre qualifiée entraîne le ralentissement de léconomie. Le document en question mentionne aussi la montée en flèche, ces 4 dernières décennies, du poids de limmigration en Europe, un émigrant sur trois sorientant vers le vieux continent. La migration interrégionale est elle aussi élevée en Europe et en Asie centrale, 80% des ressortissants choisissant de sinstaller dans dautres pays de leurs régions respectives. La migration est source de préoccupation liées à « la fuite des cerveaux », les personnes au niveau dinstruction élevé ayant plus tendance à émigrer surtout à lintérieur de la région, précise encore la Banque mondiale. (Trad.Mariana Tudose)