Les procureurs roumains demandent le soutien du FBI
Les procureurs de la Direction d’investigation du crime organisé et du terrorisme (DIICOT) ont demandé le soutien du Bureau fédéral d’investigation des Etats-Unis pour parvenir à l’identification génétique de Luiza Melencu, l’une des adolescentes disparues dans l’affaire Caracal, à travers une méthode différente de celle utilisée par les légistes roumains. Le chef de la DIICOT, Felix Bănilă, a précisé que son institution avait aussi demandé l’aide des Américains pour dresser le profil psychologique et comportemental du suspect, Gheorghe Dincă.
Daniela Budu, 26.09.2019, 13:00
Les procureurs de la Direction d’investigation du crime organisé et du terrorisme (DIICOT) ont demandé le soutien du Bureau fédéral d’investigation des Etats-Unis pour parvenir à l’identification génétique de Luiza Melencu, l’une des adolescentes disparues dans l’affaire Caracal, à travers une méthode différente de celle utilisée par les légistes roumains. Le chef de la DIICOT, Felix Bănilă, a précisé que son institution avait aussi demandé l’aide des Américains pour dresser le profil psychologique et comportemental du suspect, Gheorghe Dincă.
« Ce n’est pas par manque de confiance dans notre institut que nous avons décidé de chercher appui ailleurs, mais, tout simplement, parce que l’accréditation d’une nouvelle méthode d’investigation implique du temps et que la coopération avec les autorités des Etats-Unis nous permet d’avancer plus rapidement. Quant au profil du suspect, on a juste besoin d’une seconde opinion pour être certains que l’inculpé ne dit pas de mensonges. »
Rappelons-le, Gheorghe Dincă a déjà avoué avoir tué, le 25 juillet dernier, la jeune Alexandra Măceşanu, âgée de 15 ans. Il soutient être également responsable de la mort de Luiza Melencu, une adolescente de 18 ans, disparue en avril dernier. Le FBI a une longue tradition dans le profilage criminel et détient une division spécialement créée en ce sens, il y a 35 ans. Les profileurs américains examinent des quantités impressionnantes de données afin de dresser le profil psychologique, comportemental et légal des criminels potentiellement dangereux. En attendant le verdict des Américains, le Parquet général de Roumanie a constaté une série d’irrégularités dans l’activité du Tribunal d’instance de Caracal et de son chef. Du coup, l’institution a décidé de remettre sur le tapis cinq dossiers de viol et de séquestration, classés dans un premier temps. Le Parquet près la Cour d’appel de Craiova s’apprête à adopter les mesures nécessaires pour remédier à ces défaillances. D’ailleurs, le Corps de contrôle du Tribunal de grande instance de Caracal a été entièrement démis, fin juillet, après des failles découvertes dans le déroulement de l’enquête menée contre Gheorghe Dincă.
L’affaire de Caracal continue à remuer les esprits. Surtout que de telles histoires se répètent. Vendredi dernier, la police roumaine a été saisie après la disparition d’une fillette de onze ans, dans le département de Dâmboviţa, dans le sud du pays. La gamine a été retrouvée morte dans un champ près du village, deux jours plus tard. D’après les enquêteurs, la fillette avait subi des perversions sexuelles avant d’être étranglée. Le principal suspect est un citoyen néerlandais qui, apparemment, a trouvé la mort, par la suite, dans un accident de la route, aux Pays-Bas.
(Trad.: Ioana Stăncescu)