Un crime qui choque la Roumanie
Les échos des meurtres survenus à Caracal, ville du sud de la Roumanie, sont loin de s’éteindre. C’est sur cette toile de fond engendrée par un sexagénaire qui a enlevé, violé et — dit-il — tué deux adolescentes qu’un autre événement d’une gravité exceptionnelle retient l’attention de l’opinion publique roumaine. Vendredi soir, une famille d’un petit village du département de Dâmboviţa, également dans le sud de la Roumanie, a avisé la police que leur fillette de 11 ans avait disparu en rentrant de l’école. Les policiers, secondés par des villageois, se mobilisent alors très vite et la cherchent, utilisant également à cet effet les images des caméras de surveillance installées dans les rues. L’enfant est retrouvée à peine dimanche, malheureusement sans vie, sur un champ à proximité du village. Selon l’enquête, il ressort qu’elle n’aurait pas été violée, mais soumise à des perversions sexuelles, puis étranglée. Dès samedi, les autorités soupçonnaient un ressortissant néerlandais de 47 ans, Johannes Visscher, arrivé en Roumanie mercredi et reparti aux Pays Bas samedi. Le chef de la Police roumaine, Liviu Vasilescu, a expliqué pourquoi les autorités n’avaient pas eu, à ce moment-là, de fondement pour l’empêcher de quitter le pays:
Roxana Vasile, 24.09.2019, 13:10
Les échos des meurtres survenus à Caracal, ville du sud de la Roumanie, sont loin de s’éteindre. C’est sur cette toile de fond engendrée par un sexagénaire qui a enlevé, violé et — dit-il — tué deux adolescentes qu’un autre événement d’une gravité exceptionnelle retient l’attention de l’opinion publique roumaine. Vendredi soir, une famille d’un petit village du département de Dâmboviţa, également dans le sud de la Roumanie, a avisé la police que leur fillette de 11 ans avait disparu en rentrant de l’école. Les policiers, secondés par des villageois, se mobilisent alors très vite et la cherchent, utilisant également à cet effet les images des caméras de surveillance installées dans les rues. L’enfant est retrouvée à peine dimanche, malheureusement sans vie, sur un champ à proximité du village. Selon l’enquête, il ressort qu’elle n’aurait pas été violée, mais soumise à des perversions sexuelles, puis étranglée. Dès samedi, les autorités soupçonnaient un ressortissant néerlandais de 47 ans, Johannes Visscher, arrivé en Roumanie mercredi et reparti aux Pays Bas samedi. Le chef de la Police roumaine, Liviu Vasilescu, a expliqué pourquoi les autorités n’avaient pas eu, à ce moment-là, de fondement pour l’empêcher de quitter le pays:
« Samedi, vers 19h00, nous sommes tombés sur les données d’une Volkswagen Tiguan, et de celui qui l’avait louée — un citoyen néerlandais qui était alors dans un avion vers Amsterdam. Lorsqu’il a atterri, nous l’avons contacté — sans avoir de soupçon, ni de preuve — pour lui demander s’il avait bien conduit ce véhicule et où il était allé. Il y avait trois pistes. Dans le courant de l’enquête, nous avons pris en compte toutes les hypothèses et avons fait des recherches sur place, là où cela s’imposait. »
Peu à peu, les choses commençaient à être tirées au clair, et le Néerlandais Johannes Visscher — à devenir le principal suspect. Il était signalé dans son pays pour ses antécédents judiciaires d’agression sexuelle, pour des faits perpétrés avec violence et pour conduite sous l’influence de l’alcool. Vu sa complexité, le Parquet général a repris l’enquête dans le cas du meurtre de la fillette de Dâmboviţa. Selon le procureur général, Bogdan Licu, il y a des soupçons que le Néerlandais aurait agi dans plusieurs départements, vu qu’il était déjà venu au moins quatre fois en Roumanie. Bogdan Licu précise :
« Nous nous concentrons maintenant sur le trajet de cet individu en Roumanie. Nous essayons d’identifier les lieux où il s’est trouvé et d’éventuels complices. Pour l’heure, nous ne disposons pas de données préliminaires à cet effet, donc nous vérifions plusieurs pistes. Suite à l’autre malheur, celui de Caracal, le plus ample contrôle thématique de l’histoire du ministère Public a été lancé. Nous vérifions tous les cas de disparitions des 10 dernières années. Ce contrôle devrait être finalisé la semaine prochaine et il nous aidera à trouver d’éventuelles victimes. »
Selon la Police roumaine, même si beaucoup sont des départs volontaires, depuis début septembre, le nombre de mineurs disparus est supérieur à 400.
(Trad. : Ligia)