La nouvelle Commission européenne
Au moment où l’équipe Juncker se prépare à quitter la scène, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté le mardi, 10 septembre, à Bruxelles, l’organisation et la répartition des portefeuilles au sein du nouveau collège des commissaires. Une équipe équilibrée, agile et moderne, au service des politiques durables et du pluriculturalisme, a affirmé Mme Leyen qui, dans son discours, s’est engagée à lutter contre les changements climatiques, à renforcer le partenariat avec les Etats-Unis et à repenser les relations avec la Chine.
Bogdan Matei, 11.09.2019, 12:41
Au moment où l’équipe Juncker se prépare à quitter la scène, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté le mardi, 10 septembre, à Bruxelles, l’organisation et la répartition des portefeuilles au sein du nouveau collège des commissaires. Une équipe équilibrée, agile et moderne, au service des politiques durables et du pluriculturalisme, a affirmé Mme Leyen qui, dans son discours, s’est engagée à lutter contre les changements climatiques, à renforcer le partenariat avec les Etats-Unis et à repenser les relations avec la Chine.
En l’absence de toute proposition de la part du Royaume Uni, la nouvelle commission réunira 27 membres dont 8 viceprésidents, y compris le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires Extérieures et la Politique de sécurité, l’Espagnol Josep Borrell. Les médias européens notent que les principaux projets politiques de la présidente de la CE seront assumés par les vice- présidents exécutifs: le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans est le prochain commissaire européen chargé du climat, un chantier-clé de l’équipe annoncée par la présidente, qui a également reconduit la libérale danoise Margrethe Vestager à la Concurrence, tandis que le Letton, Valdis Dombrovskis, sera chargé des services financiers.
A parcourir la presse en ce mercredi, on apprend que la décision de garder Margrethe Vestager, bête noire de la Silicon Valley américaine, à la direction du portefeuille de la Concurrence déclenchera certainement des réactions de la part de la Maison Blanche. Des critiques ont été déjà provoquées par la désignation de l’eurodéputée roumaine, Rovana Plumb, à la tête des Transports européens. Membre du PSD depuis 25 ans déjà, elle a assumé déjà la direction des Ministères de l’Environnement, du Travail, des Fonds européens, de l’Education et des Transports et, selon l’opposition, aucun de ces ministères n’a atteint la performance pendant son mandat. Les adversaires du PSD se disent même inquiets par rapport à l’intégrité et les compétences de la candidate qu’ils ne trouvent pas capable d’assumer un portefeuille européen. D’ailleurs, la presse trouve complètement ironique la décision de l’UE de confier les Transports à un commissaire issu d’un pays incapable de se doter d’un réseau d’autoroutes ou encore de moderniser son infrastructure ferroviaire.
Mais, la Roumaine Rovana Plumb n’est pas le seul nom à susciter des polémiques. Il suffit de penser au cas de la Française, Sylvie Goulard, proposée au poste de commissaire du Marché Intérieur, le jour même où elle fut auditionnée dans un dossier d’embauches fictives. En faisant un lien entre migration et « protection du mode de vie européen », Ursula von der Leyen a suscité de vives réactions, notamment de la part de la gauche écologiste qui a qualifié le nom d’affreux. Selon la procédure, les commissaires désignés seront auditionnés par les commissions parlementaires spécialisées, avant que l’Assemblée législative européenne approuve tout le collège. Suite au feu vert du Parlement, le Conseil européen confirmera officiellement la Commission européenne.