Le gouvernement roumain et la diminution des dépenses publiques
Le
gouvernement de Bucarest a décidé d’engager sa responsabilité au parlement sur
le paquet de lois visant la réforme de l’appareil d’État, l’équilibre fiscal et
la lutte contre l’évasion fiscale. Le gaspillage de l’argent public, le non
payement des taxes et l’évasion fiscale entravent le développement du pays,
affirme le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. « Je vais déposer
mon mandat au parlement au sujet des réformes et de la justice sociale. Il faut
faire la part des choses pour que les Roumains voient de leurs propres yeux qui
veut effectivement réformer et faire avancer ce pays et qui s’y oppose et se
bat pour avoir des privilèges et protéger les grandes fortunes. Moi je crois
que c’est le chemin à suivre et je vous dis que je le suivrai fermement. »
a martelé le chef de
l’Exécutif roumain.
Corina Cristea, 25.08.2023, 11:30
Le
gouvernement de Bucarest a décidé d’engager sa responsabilité au parlement sur
le paquet de lois visant la réforme de l’appareil d’État, l’équilibre fiscal et
la lutte contre l’évasion fiscale. Le gaspillage de l’argent public, le non
payement des taxes et l’évasion fiscale entravent le développement du pays,
affirme le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. « Je vais déposer
mon mandat au parlement au sujet des réformes et de la justice sociale. Il faut
faire la part des choses pour que les Roumains voient de leurs propres yeux qui
veut effectivement réformer et faire avancer ce pays et qui s’y oppose et se
bat pour avoir des privilèges et protéger les grandes fortunes. Moi je crois
que c’est le chemin à suivre et je vous dis que je le suivrai fermement. »
a martelé le chef de
l’Exécutif roumain.
Frappée
d’une procédure de déficit excessif depuis 2019 déjà, avec une situation
budgétaire sur les premiers mois de 2023 pire que les estimations
gouvernementales, la Roumanie doit prendre en toute urgence des mesures
d’ajustement, y compris pour éviter de ne plus utiliser des fonds européens.
Dans ce contexte, la décision du gouvernement d’engager sa responsabilité au
parlement se traduit par l’adoption de mesures fiscales plus rapidement et sans
aucun débat là-dessus. L’Exécutif a préparé une cinquantaine de mesures pour
faire baisser les dépenses dans le secteur public, une démarche que le premier
ministre qualifie de première réforme « réelle » en la matière. Parmi
ces mesures, il y a la suppression de 200 mille postes vacants du secteur, la
réduction du nombre de fonctions de direction, l’absorption de certaines
institutions, la décentralisation de certains services, la refonte des
programmes d’investissements nationaux, le plafonnement de certains bonus ou
encore la suppression des chèques-vacances pour les salaires supérieurs à un
niveau établi. Toutes ces mesures devraient aboutir à des dépenses diminuées
pour l’État.
De leur côté, les syndicats avertissent cependant que le décret
gouvernemental aura pour effet une baisse sévère des salaires, l’acte normatif
étant en fait un paquet de mesures d’austérité. Du point de vue de la
Confédération syndicale Cartel ALFA, la solution se trouve plutôt dans une
réduction significative d’un appareil gouvernemental central trop chargé ou
même dans la suppression pure et simple des subventions pour les partis
politiques. La premier ministre, accompagné par plusieurs de ses ministres, se
rendra à Bruxelles, la semaine prochaine, pour discuter, avec la présidente de
la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de la modification de la cible
de déficit budgétaire de 4,4% du PIB, assumée pour 2023. Les discussions
devraient aborder aussi les mesures fiscales envisagées par Bucarest.
Dans la
capitale roumaine, l’Union Sauvez la Roumanie (l’opposition démocratique) a déjà annoncé son
intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement de la
coalition Parti Social-Démocrate – Parti National Libéral, en cherchant à rallier à sa démarche toutes les forces
politiques parlementaires, à l’exception de l’Alliance pour l’Union des Roumains (populiste et
ultranationaliste), considéré comme infréquentable. L’Alliance pour l’Union des
Roumains envisage aussi de déposer une motion de censure afin de bloquer
l’adoption des actes normatifs qui, selon ce parti, pousseraient à la faillite
les compagnies roumaines. (Trad. Ileana Ţăroi)