La Roumanie soutient l’intégrité territoriale de l’Ukraine
Après son retrait à la mi-juillet d’un accord permettant à l’Ukraine d’exporter sa production agricole – essentielle pour la sécurité alimentaire mondiale – les bombardements russes répétés contre les ports maritimes et fluviaux ukrainiens ont détruit plus de 270 000 tonnes de céréales, affirment les autorités de Kiev. Rien que dans la nuit de mardi à mercredi, pour exemple, une frappe contre le port d’Ismail du Danube – désormais un point essentiel dans le transport des graines – a détruit 13 000 tonnes de céréales, explique le ministre ukrainien de l’infrastructure, Oleksandr Kubrakov.
Corina Cristea, 24.08.2023, 11:37
Après son retrait à la mi-juillet d’un accord permettant à l’Ukraine d’exporter sa production agricole – essentielle pour la sécurité alimentaire mondiale – les bombardements russes répétés contre les ports maritimes et fluviaux ukrainiens ont détruit plus de 270 000 tonnes de céréales, affirment les autorités de Kiev. Rien que dans la nuit de mardi à mercredi, pour exemple, une frappe contre le port d’Ismail du Danube – désormais un point essentiel dans le transport des graines – a détruit 13 000 tonnes de céréales, explique le ministre ukrainien de l’infrastructure, Oleksandr Kubrakov.
Plusieurs terminaux céréaliers et silos privés ont été détruits, tout comme des éléments d’infrastructure utilisés pour le transport du fret. Les autorités de Bucarest ont amplement critiqué les actions de Moscou en Ukraine. « Je suis consternée par les attaques incessantes de la Russie contre le port d’Ismail. Les troupes russes ne cessent de faire du mal aux civils ukrainiens et de viser l’infrastructure critique du transport de céréales. Ce sont autant de crimes de guerre. La Roumanie et la communauté internationale attaqueront en Justice tous ceux qui s’avèrent coupables de ces faits », a posté la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, sur un réseau de partage. Bucarest continuerait à soutenir l’Ukraine dans son « combat courageux visant à complétement récupérer son intégrité territoriale » a affirmé la responsable roumaine qui s’est exprimée mercredi en ligne dans le cadre du troisième sommet de la plate-forme internationale de la Crimée. Celle-ci a réuni, selon les autorités ukrainiennes, des représentants d’une soixantaine de pays et d’organisations internationales. « 18 mois se sont écoulés depuis le début de l’invasion russe », a précisé Luminița Odobescu, mais précise-t-elle, l’agression de la Russie n’a pas commencé par la guerre démarrée le 24 février 2022, mais par l’annexion illégale de la Péninsule de Crimée en 2014.
« Les récentes attaques contre les ports ukrainiens du Danube, à proximité de la frontière avec la Roumanie illustrent une fois de plus, la volonté de la Russie d’amplifier ce conflit », affirme Luminița Odobescu. « Nous serions aux côtés du peuple ukrainien et de son droit souverain de décider d’une manière libre son avenir sans aucune ingérence extérieure », a-t-elle ajouté.
« Donetsk est l’Ukraine, Kherson est l’Ukraine, Lougansk est l’Ukraine, Zaporojie est l’Ukraine, la Crimée est l’Ukraine ».
« La Roumanie continuera à soutenir l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international » a également ajouté Luminita Odobescu, soulignant que les autorités de Bucarest ont soutenu l’Ukraine dès le premier jour de guerre et que la Roumanie continuerait de le faire jusqu’à la « victoire finale ». La responsable roumaine a également évoqué les cas de violation des droits de l’Homme dans les territoires ukrainiens occupés par les forces russes, qui seraient des crimes de guerre selon la ministre roumaine des Affaires étrangères.