Le programme « le tacot local »
C’est à commencer par ce lundi que les propriétaires de vielles voitures peuvent s’inscrire dans le programme « le tacot local » et envoyer leurs véhicules à la casse en échange d’une prime. Pourtant, le programme a mal commencé puisqu’après quelques minutes seulement depuis son lancement, l’application mise en place par l’Administration du Fonds de l’environnement s’est bloquée. Les problèmes ont été pourtant rapidement remédiés et le ministre de l’environnement, Mircea Fechet, affirme que déjà certaines localités ont épuisé le budget alloué à ce programme. Rien que durant le premier jour, plus de 12 mille tickets de valeur ont été émis. 500 mairies se sont inscrites dans le programme et le budget alloué s’élève à 48 millions d’euros.
Mihai Pelin, 01.08.2023, 13:42
C’est à commencer par ce lundi que les propriétaires de vielles voitures peuvent s’inscrire dans le programme « le tacot local » et envoyer leurs véhicules à la casse en échange d’une prime. Pourtant, le programme a mal commencé puisqu’après quelques minutes seulement depuis son lancement, l’application mise en place par l’Administration du Fonds de l’environnement s’est bloquée. Les problèmes ont été pourtant rapidement remédiés et le ministre de l’environnement, Mircea Fechet, affirme que déjà certaines localités ont épuisé le budget alloué à ce programme. Rien que durant le premier jour, plus de 12 mille tickets de valeur ont été émis. 500 mairies se sont inscrites dans le programme et le budget alloué s’élève à 48 millions d’euros.
Le mécanisme est assez simple : les propriétaires qui décident d’envoyer à la casse un véhicule ancien qui respecte la norme de pollution Euro 3 ou inférieure recevront quelque 3000 lei soit 600 euros en liquide. Sur ce montant 2 400 lei sont assurés par le ministère de l’Environnement et 600 de la part des autorités locales. La différence principale par rapport au programme de renouvellement du parc automobile national, le programme « le tacot » qui se déroule depuis une bonne vingtaine d’années, c’est que « le tacot local » n’offre pas un rabais sur le prix de catalogue d’une voiture nouvelle, mais une prime en argent.
Le premier pas est la création d’un compte sur le site de l’administration du Fonds de l’environnement, www.afm.ro, et uniquement après la vérification des conditions d’éligibilité, le demandeur sera admis. Ces conditions sont un âge du véhicule d’au moins 15 ans, le domicile dans la localité où le paiement se réalisera et le paiement à jour des taxes et des impôts. Le propriétaire doit aussi vérifier si l’unité administrative – commune, ville, municipalité, arrondissement – participe à ce programme. Les autorités comptent sur l’envoi à la casse de 100 000 véhicules anciens et surtout polluants. Le public peut s’inscrire à ce programme jusqu’au 31 août ou dans la limité du budget alloué.
Selon l’Association européenne des producteurs d’automobiles, à la fin 2021, la Roumanie détenait un des parcs automobiles les plus anciens d’Europe avec un âge moyen de 15,1 ans, dépassé pourtant par la République Tchèque (15,6 ans), l’Estonie (16,8 ans) et Grèce (17 ans). Au pôle opposé se situent le Luxemburg (7,6 ans), le Danemark (8,5 ans) si l’Autriche (8,7 ans). Selon la Direction générale des permis de conduire et d’immatriculations, (DGPCI), à la fin 2022, la Roumanie comptait 7,8 millions d’automobiles, dont un tiers (2,4 millions) âgés de plus de 20 ans et 2,3 millions âgés de 16 à 20 ans. Sur le total des autos circulant sur les routes de Roumanie, seules 1 million et demie sont sorties des portes des usines ces dix dernières années.
Les Roumains préfèrent notamment les véhicules diesel, avec plus de 50% de voitures roulant au gasoil et les voitures les plus achetées sont celles de la marque Volkswagen et Dacia, dont ces dernières étant produites aux usines de Mioveni, dans le sud, détenues par le groupe français Renault. Rappelons aussi qu’à la fin 2022, plus de 24 mille véhicules électriques roulaient en Roumanie, soit le double par rapport à l’année précédente.