Sommet crucial à Vilnius
Le renforcement à long terme de la posture alliée sur le flanc est le principal enjeu de la participation du président roumain, Klaus Iohannis, au sommet de l’OTAN de la capitale lituanienne, Vilnius. Il souhaite également réitérer l’appui robuste que la Roumanie accorde à l’Ukraine voisine envahie par les troupes russes, y compris pour ce qui est de son adhésion à l’OTAN, ainsi qu’aux partenaires les plus vulnérables de l’Alliance, dont notamment la République de Moldova. Le chef de l’Etat roumain souhaite aussi que l’importance de la région de la mer Noire se reflète dans les documents et les décisions que les alliés adopteront à l’avenir. A la veille du sommet, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg s’attendait à ce que la majorité des alliés annoncent leur engagement pour la majoration de leurs budgets de la défense à plus de 2% du PIB à commencer par l’année 2024. Onze pays alliés dont la Roumanie ont déjà accompli cet engagement.
Bogdan Matei, 11.07.2023, 11:32
Le renforcement à long terme de la posture alliée sur le flanc est le principal enjeu de la participation du président roumain, Klaus Iohannis, au sommet de l’OTAN de la capitale lituanienne, Vilnius. Il souhaite également réitérer l’appui robuste que la Roumanie accorde à l’Ukraine voisine envahie par les troupes russes, y compris pour ce qui est de son adhésion à l’OTAN, ainsi qu’aux partenaires les plus vulnérables de l’Alliance, dont notamment la République de Moldova. Le chef de l’Etat roumain souhaite aussi que l’importance de la région de la mer Noire se reflète dans les documents et les décisions que les alliés adopteront à l’avenir. A la veille du sommet, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg s’attendait à ce que la majorité des alliés annoncent leur engagement pour la majoration de leurs budgets de la défense à plus de 2% du PIB à commencer par l’année 2024. Onze pays alliés dont la Roumanie ont déjà accompli cet engagement.
Selon les analystes, hormis le dossier ukrainien, le Sommet de l’Alliance de l’Atlantique nord sera marqué par l’annonce de l’admission de la Suède à l’OTAN. A la veille, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg a annoncé que le président turc était d’accord de soutenir l’adhésion du royaume scandinave, après plusieurs mois d’opposition. Ce fut donc une journée « historique », selon les paroles de M Stoltenberg.
Au sujet de l’opposition de la Hongrie à l’adhésion de la Suède, Jens Stoltenberg a affirmé que le problème était quasi-résolu : les autorités de Budapest lui auraient communiqué qu’elles ne seraient pas les dernières à ratifier le protocole. Pratiquement, à présent tous les 31 Etats membres de l’OTAN souhaitent que la Suède rejoigne l’Alliance, tout comme la Finlande voisine, admise le 4 avril. Après le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février 2022, les deux Etats scandinaves avaient renoncé à leur neutralité stricte maintenue pendant des décennies et ont choisi d’adhérer à l’Otan. La Turquie a donné le feu vert à l’adhésion de la Finlande, mais elle a bloqué la candidature de la Suède, qu’elle accuse d’accueillir des militants kurdes qu’Ankara appelle « terroristes ». Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan avait conditionné l’adhésion de la Suède à l’OTAN de la réouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE.
Rappelons-le, la Turquie avait déposé sa candidature à la Communauté économique européenne, précurseur des actuelles structures communautaires en 1987 et à l’Union en 1999. Les négociations d’adhésion avaient démarré en 2005 et dès lors, les responsables de Bruxelles ne cessent de répéter que la Turquie ne remplit pas les critères d’admission à l’UE.
L’adhésion à l’OTAN, et respectivement à l’Union constituent deux processus qui ne sont pas liés l’un à l’autre – a répété ce lundi la porte parole de l’Exécutif communautaire, la Roumaine Dana Spinanţ. Le communiqué de la Commission le plus récent à ce sujet date de l’année dernière et affirme que « l’Union européenne est sérieusement préoccupée de la détérioration continue de la démocratie, de l’Etat de droit, des droits fondamentaux et de l’indépendance du système judiciaire » en Turquie.