L’Espagne soutient l’adhésion de la Roumanie à Schengen
Mihai Pelin, 03.07.2023, 12:51
Il y a quelques jours, le chef de l’Etat roumain, Klaus
Iohannis, affirmait que le sujet de l’intégration roumaine à Schengen revenait
dans des discours informels à plusieurs niveaux. L’Espagne a montré à plusieurs
reprises sa disponibilité d’inscrire ce sujet à l’agenda de la présidence du
Conseil, a encore précisé Iohannis. Même si les progrès sont lents, ils
existent, a conclu le responsable roumain.
La Commission pour les pétitions du Parlement européen a
lancé le 26 juin une résolution pour demander au Conseil européen d’approuver
l’adhésion à la zone de libre circulation de la Roumanie et de la Bulgarie
avant la fin de l’année. Les deux pays répondent à tous les critères d’adhésion
et leur rejet provoque un sentiment antieuropéen et des effets négatifs sur
l’économie et l’environnement. La décision de laisser ces deux pays en dehors
de l’espace Schengen a des conséquences sur les économies et les populations,
affirment les eurodéputés. A force d’élargir la zone de libre circulation et
supprimer les contrôles aux frontières, l’Europe deviendrait plus forte,
ajoutent-ils. Les membres de la Commission regrettent la décision du 8 décembre
dernier quand le Conseil a rejeté les demandes d’adhésion de Bucarest et de
Sofia, « sans une justification juridique légale ». Rappelons-le, en
décembre 2022, la Roumanie et la Bulgarie se sont vues bloquer leur demande
d’adhésion, après que l’Autriche et les Pays Bas s’y sont opposés. Le
chancelier autrichien, Karl Nehammer, a motivé sa décision en invoquant une crise
des réfugiés dont la plupart, disait-il, seraient arrivés en Autriche via la
Roumanie et la Bulgarie. Une information démentie par les autorités roumaines.
Pour leur part, les Pays-Bas affirment appuyer l’intégration de Bucarest, mais
s’opposer à celle de Sofia. A l’heure où l’on parle, Vienne n’a annoncé aucun changement
de position.