Le Sommet de la Communauté politique européenne en République de Moldova
Corina Cristea, 02.06.2023, 11:23
Le 1er juin, le Château de Mimi du village de Bulboaca, en
République de Moldova, a accueilli le 2e sommet de la Communauté
politique européenne – une nouvelle plateforme de coordination politique qui se
donne pour mission de promouvoir le dialogue et la coopération dans l’approche
des questions d’intérêt commun et de renforcer la sécurité, la stabilité et la
prospérité du continent européen.
Une cinquantaine de dirigeants y étaient présents et leurs discussions ont
porté sur la sécurité et la paix, sur le développement des relations
économiques et sociales dans l’espace européen et sur la résilience face aux
menaces engendrées par la guerre en Ukraine. En même temps, les responsables
européens ont réitéré leur appui à la République de Moldova, pour que celle-ci
puisse atteindre les objectifs assumés en sa qualité d’Etat candidat à
l’adhésion à l’UE.
« Ce sommet montre la forte détermination des dirigeants européens à
ramener la paix en Europe », a souligné à cette occasion l’hôte du sommet,
la présidente moldave Maia Sandu. Elle a précisé que la réunion avait débouché
sur plusieurs résultats concrets pour son pays, dont la décision de diminuer
les tarifs d’itinérance des données, le lancement de la mission de partenariat
entre l’UE et Chisinau, un nouveau paquet d’aide financière d’environ 1,6
milliards d’euros et aussi une aide non remboursable de 50 millions d’euros
offerte par la Norvège. Selon Maia Sandu, le fait d’avoir organisé ce somment
en République de Moldova à une vingtaine de km seulement de l’Ukraine est
« une expression claire de la solidarité avec ce pays et avec le peuple
ukrainien, qui lutte pour la liberté, pour les valeurs européennes et pour l’avenir
du continent européen. »
A son tour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui y était aussi
présent, a déclaré avoir reçu un fort signal de soutien de la part des alliés
en ce qui concerne la livraison d’avions de combat. Et d’ajouter que l’Ukraine
souhaitait avoir à l’avenir des garanties de sécurité, si son adhésion à l’OTAN
n’était pas possible pour le moment.
Présente aussi au sommet moldave, la cheffe de la Commission Européenne,
Ursula von der Leyen, s’est félicitée pour les réformes entreprises jusqu’ici
par Chisinau en vue de son éventuelle adhésion européenne et a promis de faire
croître de manière significative les dimensions de la délégation européenne à
Chisinau, afin d’aider à la « mise en œuvre des réformes ». En même temps,
le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a estimé que le différend avec
la Transnistrie (territoire séparatiste russophone situé dans l’est de la
République de Moldova) n’allait pas être une entrave à l’adhésion européenne.
Enfin, dans son allocution, le président roumain Klaus Iohannis a souligné
que la République de Moldova n’était pas seule et que les pays démocratiques
allaient continuer de soutenir tant Chisinau que Kiev. « L’agression
militaire contre l’Ukraine constitue la période la plus disruptive d’après la
Guerre Froide. C’est notre responsabilité, en tant que Communauté des pays
démocratiques européens, de répondre à ce moment historique et de soutenir ceux
d’entre nous qui sont les plus vulnérables », a conclu le chef de l’Etat
roumain. (Trad. Valentina Beleavski)