Des mesures pour réduire les dépenses publiques
Corina Cristea, 15.05.2023, 12:56
Le ministère des Finances, qui a rédigé le document sur
demande du Premier ministre Nicolae Ciucă, s’est concentré principalement sur
les dépenses non urgentes. D’ailleurs, le décret d’urgence fixe les limites des
dépenses mensuelles de chaque ministère et réduit de 10 % les dépenses pour les
biens et les services, à l’exception de celles dans les domaines de l’éducation
et de la santé.
L’acte normatif entraîne aussi le gel des emplois dans la
fonction publique. Des exceptions seront faites si nécessaire, au terme des mémorandums
approuvés par le gouvernement, a expliqué le ministre des Finances, Adrian
Câciu: « On prévoit la suspension des embauches sur
les emplois vacants ou temporairement vacants. Mais si les représentants dans certains
domaines ont besoin du personnel, ils peuvent adressés un mémorandum à l’Exécutif,
pour obtenir une dérogation. Cela peut arriver dans différents domaines, y
compris dans ceux de l’éducation et de la santé. » a expliqué le
ministre des Finances, Adrian Câciu.
La décision intervient dans le contexte où le nombre de
postes occupés dans les institutions et les administrations publiques en
Roumanie était, en mars 2023, de près de 1,3 millions, dont environ 64% dans l’administration
publique centrale, selon les données publiées par le ministère des Finances.
Le plus grand nombre de postes pourvus se trouve au
ministère de l’Éducation – près de 300 000, au ministère des Affaires intérieures
– 125 000, au ministère de la Défense nationale – 72 000, au ministère des
Finances – 25 000 et au ministère de la Santé – 19 000.
Le ministre Adrian Câciu a également précisé que l’article
de loi par lequel les titulaires du grade universitaire de doctorat
bénéficiaient d’un supplément financier a été supprimé, et que les nouvelles
dispositions concernant cette augmentation se retrouveront dans la future loi des
salaires.
En même temps, le nombre de postes afférés au cabinet du
premier ministre et à la chancellerie baisseront de 50%. Qui plus est, cette
année, les institutions publiques ne pourront plus acheter de voitures, de
mobilier et de fournitures de bureau. Par ailleurs, l’ordonnance raccourcit la
chaîne d’approvisionnement entre l’agriculteur et le consommateur, en réduisant
le nombre d’intermédiaires. C’est une mesure par laquelle le gouvernement espère
soutenir l’industrie agroalimentaire nationale. Les cantines scolaires, les
cantines hospitalières et celles militaires s’approvisionneront en produits roumains,
selon des règles bien établies.
Selon les calculs du ministère des Finances, toutes ces
mesures devraient permettre au pays d’économiser 5,3 milliards de lei (soit un
peu plus d’un milliard d’euros) avant la fin de cette année. (Trad. Andra Juganaru)