Le président roumain en visite officielle au Brésil.
Mihai Pelin, 19.04.2023, 12:22
Actuellement en visite en
Amérique Latine, le chef de l’Etat roumain K. Iohannis a été reçu ce lundi par
son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Le Brésil, première étape de
la tournée de K. Iohannis, est le premier partenaire commercial de la Roumanie
dans la région. Le président roumain a discuté avec son homologue des
conséquences multiples de la guerre en
Ukraine, de la crise des réfugiés à la crise alimentaire en passant par la
crise énergétique. K. Iohannis a aussi évoqué la situation régionale et
mondiale, et a présenté la vision de son pays au sujet de la sécurité aux
frontières roumaines et de la guerre en Ukraine voisine.
Klaus Iohannis :
« Le message de la Roumanie, pays voisin
partageant la plus longue frontière de l’UE et de l’OTAN avec l’Ukraine, est fort
et clair et doit être compris de nos partenaires : quelques soient les efforts de Moscou pour se justifier, la Russie est un pays agresseur qui a
violé la souveraineté territoriale de l’Ukraine et a tenté de mettre un terme à
son indépendance, le tout en bafouant la Chartes de l’ONU. L’Ukraine est
victime de l’agression russe. Toutes les crises mondiales qui découlent de ce
conflit sont les conséquences directes des actions de la Russie qui bafoue le
droit international. La Communauté
internationale a le devoir de soutenir l’Ukraine pour contrer une telle
agression, et pour remporter cette guerre et libérer le pays. La Roumanie ne se
découragera pas et continuera à soutenir l’Ukraine. Toute aide apportée à la
sécurité Ukrainienne permet aussi d’assurer la sécurité de la Roumanie et de
ses citoyens. »
Pour sa part, le président Lula a déclaré qu’en plus des relations
politiques et commerciales que son pays entretient avec la Roumanie, les
relations humaines sont également importantes, car plus de 40 000 citoyens
d’origine roumaine vivent actuellement au Brésil. Le président brésilien a
également évoqué la guerre en Ukraine. Luiz Inácio Lula da Silva :
« Alors que
mon gouvernement condamne la violation de l’intégrité territoriale de
l’Ukraine, nous sommes favorables à une solution politique au conflit. Nous
avons évoqué notre inquiétude face aux conséquences de la guerre, qui s’étendent au continent européen. J’ai réitéré ma préoccupation face
aux conséquences globales du conflit, notamment en termes de sécurité
alimentaire, économique et énergétique. Nous devons
de toute urgence créer un groupe de pays qui se mettront autour de la table et
discuteront avec la Russie afin de parvenir à une solution pour instaurer la
paix. »
Les deux dirigeants ont
signé une déclaration commune pour le développement des relations bilatérales
dans de nombreux domaines. Ils ont par ailleurs établi les modalités
d’approfondissement de la coopération entre leurs deux pays, tout en l’étendant
à d’autres secteurs, tels que la recherche dans les domaines de l’agriculture,
du numérique, du changement climatique, de l’éducation et de la culture.
(Charlotte
Fromenteaud)