La consolidation des immeubles à risque sismique en Roumanie
Les tremblements de terre de la semaine dernière en Turquie et en Syrie devraient entraîner l’accélération des projets de consolidations des bâtiments en Roumanie. De nombreuses tentatives en ce sens ont existé au fil des ans mais sans résultats concrets. Et des milliers de bâtiments historiques des grandes villes roumaines pourraient être endommagés en cas de séisme. C’est notamment le cas de ceux qui n’ont pas fait l’objet d’expertise. Le Gouvernement a l’intention de s’occuper de la consolidation de ces édifices. A le demande du premier ministre Nicolae Ciuca, ce sujet sera à l’ordre du jour de l’agenda gouvernemental cette semaine. En effet la Roumanie compte environ 2700 bâtiments à risque sismique élevé, la majorité à Bucarest.
Mihai Pelin, 13.02.2023, 14:37
Les tremblements de terre de la semaine dernière en Turquie et en Syrie devraient entraîner l’accélération des projets de consolidations des bâtiments en Roumanie. De nombreuses tentatives en ce sens ont existé au fil des ans mais sans résultats concrets. Et des milliers de bâtiments historiques des grandes villes roumaines pourraient être endommagés en cas de séisme. C’est notamment le cas de ceux qui n’ont pas fait l’objet d’expertise. Le Gouvernement a l’intention de s’occuper de la consolidation de ces édifices. A le demande du premier ministre Nicolae Ciuca, ce sujet sera à l’ordre du jour de l’agenda gouvernemental cette semaine. En effet la Roumanie compte environ 2700 bâtiments à risque sismique élevé, la majorité à Bucarest.
Actuellement, deux programmes sont financés afin de veiller à la consolidation des constructions présentant des risques sismiques. Il s’agit du programme mené par le Ministère du développement et de celui qui est intégré au Plan National de Relance et de Résilience (PNRR). Le premier ministre qui a constaté les situations graves auxquelles sont confrontées la Turquie et la Syrie où des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie, a enjoint le ministre du développement de lui présenter les mesures qu’il va prendre en vue d’accélérer la mise en pratique de son programme. Le premier ministre considère que le problème roumain réside dans la mauvaise mise en œuvre des programmes déjà existants. Il a déclaré : « Ici nous retrouvons certains de nos plus grands problèmes. Nous discutons, nous planifions, mais quand vient le moment de la mise en œuvre, des justifications sont trouvées à chaque fois pour ralentir l’ensemble de l’activité. Je pense que c’est pour ça que nous en sommes où nous en sommes aujourd’hui, parce qu’il n’y a pas de cohérence dans l’exécution de toutes les décisions qui ont été prises dans ce sens. » a déclaré le premier ministre Nicolae Ciuca.
A son tour, le secrétaire d’Etat au ministère du développement, Marin Tole, a précisé que tant les bâtiments résidentiels que les bâtiments publics devaient être consolidés, en particulier les écoles, les maternelles et les hôpitaux. Il a également déclaré qu’il existe un mécanisme de simplification de la manière dont sont identifiés les bâtiments à risque sismique élevé. « Nous avons cherché à ce que tous les bâtiments classés risque sismique 1 ou 2 soient recensés et accessibles afin que l’Etat roumain puisse intervenir et notamment l’Unité administrative territoriale, qui doit veiller à ce que ces constructions soient consolidés grâce aux fonds dédiés du budget national ou aux fonds mis à disposition par la Commission européenne. » a déclaré Marin Tole.
Le budget du plan national de consolidation du bâtit atteint environ 700 millions de lei soit 142,8 millions d’euros, celui du programme « Vague de rénovation » compris dans le Plan National de Relance et de Résilience s’élève à plus de 500 millions d’euros. Le dernier tremblement de terre important en Roumanie remonte au 4 mars 1977 et avait entraîné la mort de plus de 1500 personnes. Selon les statistiques, Bucarest est la capitale européenne présentant le risque sismique le plus élevé.